Towson (Maryland) est une ville de la banlieue de Baltimore que les dirigeants d’Apple ont marquée d’un point rouge. C’est là qu’en juin 2022, les salariés du magasin local ont voté pour former un syndicat, une malheureuse première dans un magasin américain du fabricant d’iPhone. Et qui dit syndicat dit négociations et même grève. C’est encore à Towson que la centaine de salariés syndiqués ont approuvé, samedi 11 mai, le principe d’un arrêt de travail, encore une première pour le géant technologique aux Etats-Unis.
Ouvert il y a plus d’un an avec l’antenne locale du syndicat IAM CORE, les négociations échouent, selon elle, sur « équilibre travail-vie personnelle, horaires imprévisibles perturbant la vie personnelle et salaires qui ne reflètent pas le coût de la vie dans la région ». A lui désormais de décider du jour de grève, qui pourrait avoir lieu avant le 21 mai, date de la prochaine séance de négociations.
Si les grandes industries traditionnelles conservent des syndicats puissants, comme l’industrie automobile, la Big Tech, si elle s’est bâtie une solide réputation pour ses pratiques antisyndicales dans un environnement juridique qui freine la syndicalisation, est aujourd’hui dans le viseur. En 2018, 20 000 employés de Google ont manifesté contre le harcèlement sexuel ; trois ans plus tard, 226 salariés se sont syndiqués, tirant cette réponse d’un dirigeant : l’entreprise « continuera à dialoguer directement avec les employés ». LE New York Times je n’en ai pas vu moins « le signe le plus clair de l’ampleur avec laquelle l’activisme des salariés a balayé la Silicon Valley ces dernières années ».
Dans ces sociétés à hauts salaires, cet activisme porte avant tout sur la lutte contre la ségrégation raciale, les discriminations entre hommes et femmes et le harcèlement. Même leurs choix stratégiques, comme l’intelligence artificielle ou les contrats avec le Pentagone. Mais le mouvement de syndicalisation a également touché les secteurs aux emplois peu qualifiés, où les travailleurs ont remporté des victoires salariales, comme les gestionnaires d’Amazon et les serveurs de Starbucks.
Ce mouvement reste embryonnaire : l’Apple Store d’Oklahoma City est le seul, avec Towson, à avoir franchi le pas. Les employés d’un magasin du New Jersey l’ont rejeté le jour où leurs collègues du Maryland ont voté en faveur de la grève. Le président américain Joe Biden n’a pas réussi son pari d’accroître leur influence. Les syndiqués sont un peu plus nombreux depuis son élection, soit 14,4 millions de salariés et fonctionnaires, les nouveaux adhérents étant afro-américains et hispaniques. Mais l’augmentation du nombre de salariés a fait baisser le taux de syndicalisation à 10 % en 2023. Bien loin du pic historique de 30 % des années 1950.
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