La BERD revoit à la hausse ses prévisions de croissance pour la Russie — RT en français

L’économie russe sera enfin en croissance en 2023, estime la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) dans un rapport prévisionnel, le pays s’étant montré plus résilient que prévu aux sanctions occidentales.

Après le FMI et la Banque mondiale, c’est au tour de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) de relever ses prévisions de croissance pour la Russie. Dans un rapport prévisionnel publié le 27 septembre, cette organisation internationale basée à Londres prévoit que l’économie russe connaîtra une croissance de 1,5% cette année alors qu’une précédente prévision prévoyait une contraction d’ampleur équivalente.

Les revenus de Moscou ont été soutenus, plus que prévu, « par la hausse des prix du pétrole et par la capacité de la Russie à compenser l’impact du plafond en exportant vers de nouveaux marchés », principalement en Chine et en Inde. , a indiqué la BERD le 27 septembre, en marge de la publication de son rapport.

« Lors de nos dernières prévisions, nous nous attendions à ce que les sanctions – notamment le plafonnement des prix du pétrole – soient plus efficaces pour limiter l’activité russe », estime l’institution dans un communiqué transmis à l’AFP. Par ailleurs, « l’activité est restée robuste – en particulier la consommation des ménages et les dépenses publiques liées au conflit en cours – et les chiffres du PIB du deuxième trimestre ont été étonnamment élevés », selon la BERD, qui prévoit toutefois un ralentissement. après.

Face aux sanctions, l’économie russe plus résiliente que prévu

Le rapport de la BERD met également en évidence un contraste entre le dynamisme économique des pays d’Europe centrale, au sein de l’Europe occidentale, et ceux d’Asie centrale, qui restent dans la sphère russe. Alors que « la lenteur de la croissance dans les pays avancés d’Europe pèse sur les perspectives de l’Europe émergente », notent les auteurs du rapport, soulignant les mauvaises performances de l’Allemagne, « en Asie centrale, la croissance est restée forte, soutenue par la délocalisation des entreprises russes, de forts flux commerciaux et transferts de fonds élevés », observent-ils.

« En 2022, le nombre de travailleurs migrants nouvellement enregistrés en Russie a atteint près de 3,5 millions, l’Asie centrale représentant environ 90 % de ces arrivées. La République kirghize, le Tadjikistan et l’Ouzbékistan ont tous connu une forte augmentation du nombre de migrants vers la Russie », note encore le rapport. Ce dernier souligne également que « le yuan chinois, en particulier, est de plus en plus utilisé dans les échanges commerciaux avec la Chine et avec des pays tiers, notamment avec des économies qui n’ont pas imposé de sanctions à la Russie et qui ont en même temps des lignes de change actives avec la Banque populaire de Chine.

Mi-avril, à l’occasion des réunions de printemps du Groupe de la Banque mondiale (GBM) et du FMI à Washington, l’institution financière internationale a revu à la hausse ses prévisions de croissance de l’économie russe, tablant sur 0,7% en 2023, soit une croissance du même ordre qu’au sein de l’Union européenne (0,8 %), malgré le barrage de sanctions occidentales visant la Russie. Une correction qui s’est succédée, en octobre 2022, où le FMI a relevé ses prévisions de contraction du PIB russe cette année-là de -6% à -3,4%, bien loin de l’effondrement prédit par certaines chancelleries occidentales.