« La beauté de Gaza » : les nuits de Tel Aviv
Il y a quelques années, Yolande Zauberman tournait à Tel-Aviv un documentaire intitulé « M ». Dans une ruelle, en pleine nuit, elle aperçoit une prostituée transsexuelle. La rumeur courait qu’elle était arrivée à pied depuis Gaza. « M » est sorti en 2019, il a remporté le César du meilleur documentaire. Puis Yolande Zauberman retourne en Israël à la recherche de « La beauté de Gaza ».
Le fil de l’enquête sert de prétexte à l’exploration d’un pays, d’une époque et d’une communauté. « La Belle de Gaza » commence par un dialogue très drôle entre deux femmes trans d’âges différents. L’aînée explique avoir été mariée à un rabbin qui ne se doutait de rien. Elle décrit ses délicieux baisers, le contact de sa barbe, son appétit sexuel insatiable. La superbe Miss Trans Israel l’écoute en riant tendrement, comme une petite-fille face à sa grand-mère.