Cependant, les responsables de la BCE, y compris son économiste en chef Philip Lane, ont craint que « le retour à l’objectif ne soit pas encore assuré ». Alors que l’inflation globale a reculé à 2,2 %, l’inflation des services est restée au-dessus de 4 % et a même accéléré en août.
Les nouvelles prévisions de la BCE, publiées en même temps que ses décisions, ne montrent aucun changement dans ses projections d’inflation : celle-ci devrait chuter à 1,9 % en 2026. Les prévisions de croissance ont été réduites de 0,1 point de pourcentage pour chacune des années de prévision : à 0,8 % en 2024, 1,3 % en 2025 et 1,5 % en 2026.
La présidente de la BCE, Christine Lagarde, donnera plus de détails sur l’interprétation des prévisions de la Banque lors de sa conférence de presse, qui débutera à 14h45 CET. Les marchés chercheront à savoir si elle encourage ou infirme les attentes actuelles selon lesquelles la Banque réduira à nouveau ses taux lors de sa prochaine réunion en octobre.
Des responsables politiques de divers bords ont déjà exprimé leur inquiétude quant au risque que la Banque prenne « du retard » alors que le ralentissement économique aux États-Unis et les problèmes persistants en Chine pèsent sur la zone euro.
« La BCE a tendance à être trop souvent trop prudente », a déclaré Markus Ferber, le plus ancien député du groupe PPE de centre-droit au sein de la commission des affaires économiques et monétaires du Parlement européen. « Christine Lagarde a tardé à relever les taux alors que l’inflation était à son comble. Il y a maintenant un risque que la BCE répète la même erreur du côté du cycle. »
Pour certains, cependant, les attentes d’une baisse des taux en octobre sont trop ambitieuses. Dans une note avant les décisions, Paul Donovan, économiste en chef d’UBS Global Wealth Management, a déclaré que Christine Lagarde « devrait probablement signaler un rythme soutenu de baisse des taux : un quart de point par trimestre semble approprié ».
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