La batterie solide est très attendue dans l’industrie de la voiture électrique. Il permettra d’immenses développements en termes d’autonomie, de vitesse de charge et de durabilité. Le plus gros concurrent de Tesla pourrait bien être l’un des premiers à lancer ce type de batterie.
Les batteries à semi-conducteurs vont clairement révolutionner les voitures électriques. Ils promettent plus de 1 000 km d’autonomie, une recharge ultra rapide en 5 à 10 minutes, et une durée de vie immense. Certaines batteries actuelles parviennent à dépasser les 1 000 km d’autonomie et proposent une recharge en 10 minutes, mais avec un coût élevé et un encombrement important.
Les batteries à semi-conducteurs visent à résoudre ces problèmes. Mais il faudra attendre, car les premiers exemplaires ne devraient pas voir le jour avant 2027, même si SAIC, la maison mère de MG, prévoit un premier modèle de production pour 2026.
Le gouvernement chinois, de son côté, aurait mis sur la table une enveloppe de 6 milliards de yuans (environ 780 millions d’euros) permettre aux entreprises locales d’accélérer le développement des batteries à semi-conducteurs. Parce qu’il existe encore des barrières industrielles qui empêchent leur production en masse.
BYD fait partie du groupe de travail
Selon Reuters, cette somme serait répartie entre différentes entreprises du secteur. On peut citer le géant CATL, leader des batteries pour voitures électriques. C’est à lui que l’on doit la batterie des Zeekr 001 et Li Auto Mega qui se recharge en moins de 11 minutes. On retrouve également dans la liste WeLion, le fournisseur de Nio, avec la batterie semi-solide de 150 kWh présente dans les Nio ET5 et ET7 notamment, qui promet 1 055 autonomie sur le cycle CLTC.
Mais cela ne s’arrête pas là, car les constructeurs FAW, SAIC et Geely (qui possède Zeekr) ont également été retenus. Et surtout, le géant BYD, premier concurrent de Tesla et numéro deux mondial des voitures électriques, ferait partie de ce groupe de travail.
Rappelons que BYD produit des voitures électriques, mais aussi des batteries lithium-ion (notamment LFP, sans cobalt). C’est aussi l’activité principale de l’entreprise chinoise. BYD pourrait donc être l’un des premiers constructeurs de la planète à proposer des batteries à l’état solide.
Et Tesla ?
Reuters a contacté les différents acteurs du projet, mais aucun n’a souhaité commenter ce qui n’est pour l’instant qu’une rumeur. De son côté, Tesla n’a toujours pas annoncé son intention de se lancer dans les batteries à l’état solide, et tente, pour l’instant, de rendre viable la production et l’efficacité énergétique de ses 4680 cellules, que l’on retrouve dans les Cybertruck et Semi.
Rappelons que la Chine est souvent pointée du doigt pour avoir trop subventionné l’industrie locale des voitures électriques. C’est pourquoi l’Europe souhaite augmenter les frais de douane après avoir lancé une vaste enquête sur le sujet. Tout récemment, nous apprenions que les producteurs chinois de batteries avaient lancé une guerre des prix. Le but : assécher la concurrence internationale pour régner en maître sur cette industrie.
On devrait donc assister dans les prochains mois à une course internationale aux batteries à semi-conducteurs. Certains acteurs européens et américains sont déjà en lice. On peut citer Volkswagen avec QuantumSpace ou encore Ford et BMW. La guerre ne fait que commencer.