La Barbade propose d’introduire une taxe pour financer la lutte contre le réchauffement climatique dans certains pays
Lors de la COP 29, la conférence sur le climat (qui se déroule jusqu’au 22 novembre) à Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan, Mia Mottley, la Première ministre de la Barbade, a présenté la « Coalition ». Ce sont des financiers, dont la France, prêts à aider les pays en développement confrontés aux impacts du réchauffement climatique.
La nouvelle « Coalition » des contributions de solidarité composée de 16 pays est dirigée par la France, le Kenya et la Barbade. Antigua-et-Barbuda, le Sénégal, la Colombie, le Danemark et les Îles Marshall comptent parmi les membres fondateurs.
Son objectif est d’obtenir le financement d’actions contre les effets du changement climatique grâce à des prélèvements automatiques effectués à la source, sur les comptes des industries, principales émettrices de carbone.
Dans un article de la publication Project Syndicate, Emmanuel Macron, président de la France, absent de la COP29, a développé les arguments en faveur de cette initiative.
Le plan repose sur le principe du « pollueur-payeur ». Ces taxes de solidarité seront appliquées au transport maritime, aérien et à l’industrie pétrolière. Un taux de 0,1 % a été proposé, ce qui générerait des revenus de 350 milliards de dollars chaque année.
Le groupe propose également de taxer les transactions boursières, qui devraient rapporter environ 418 milliards de dollars par an.
Si l’on applique le principe selon lequel le pollueur doit payer, ceux qui contribuent au problème doivent naturellement en porter la responsabilité et ceux qui réalisent d’immenses profits doivent assumer leur part de la facture.
Mia Mottley, Première ministre de la Barbade
Le Premier ministre de la Barbade a également soutenu la proposition du Brésil visant à imposer également une taxe de solidarité aux milliardaires.
Mia Mottley estime qu’une retenue à la source est le moyen le plus direct de financer le Fonds, par rapport aux pertes et dommages liés au changement climatique avec le FEM (Fonds pour l’Environnement Mondial), également dédié au changement climatique pour les pays en développement.
Ces derniers, selon le Barbadien, ont besoin de 2,4 millions de dollars chaque année pour faire face aux urgences climatiques. Mais seulement 700 millions ont été versés sur les comptes.
Les pays riches retardent systématiquement le paiement des contributions auxquelles ils se sont engagés précédemment.
Les 16 de la « Coalition » sont d’autant plus convaincus que ni la COP29 ni l’ONU n’ont le pouvoir d’imposer cette taxe de solidarité.
A chaque COP il faut avancer. La tradition selon laquelle les dirigeants viennent aux COP avec un discours de 3 minutes puis prennent quelques photos est une stratégie qui ne fonctionne pas.
Lors de la COP29 à Bakou, la Banque mondiale a annoncé l’assouplissement de ses conditions de remboursement pour les pays des Caraïbes et d’autres États en développement vulnérables aux catastrophes naturelles.
Aujourd’hui, ces pays peuvent différer le remboursement des prêts et les intérêts jusqu’à 2 ans, sans aucune pénalité. Cette initiative permettra aux pays de se concentrer sur la reconstruction, au lieu d’être pénalisés pour non-paiement de leurs dettes bancaires.
La Banque mondiale a ajouté les sécheresses, les inondations et les urgences sanitaires à la liste des catastrophes naturelles reconnues par l’establishment. Avant la COP29, seuls les cyclones et les tremblements de terre étaient pris en compte par la Banque.
En 2024, Saint-Vincent-et-les Grenadines a reporté ses remboursements à la Banque mondiale, suite au passage de l’ouragan Beryl, un cyclone de catégorie 5, qui a dévasté les Grenadines le 30 juin.
