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Le gouverneur de la Banque de France a levé l’anathème sur le bitcoin au micro de France Inter. Une journée à marquer d’une pierre blanche.
Le goût du risque
François Villeroy de Galhau a mis de l’eau dans son vin, lui qui affirmait il y a deux ans que le bitcoin « ne constitue pas une réserve de valeur, mais plutôt un actif spéculatif semblable à la bulle des bulbes de tulipes aux Pays-Bas au XVIIe siècle ».
Le gouverneur a changé de ton, affirmant à contrecœur que chacun est libre d’investir son épargne.
«C’est un actif risqué. Cela ne veut pas dire que vous ne pouvez pas investir dans Bitcoin, cela fait partie de la liberté. (…) Certains veulent prendre plus de risques et c’est leur droit”a-t-il déclaré.
Le gouverneur a rappelé que « La loi la plus sûre en Finance, c’est qu’il y ait un arbitrage entre rendement et risque. Certains produits rapportent plus, mais ils sont généralement plus risqués.
Certes, mais rappelons qu’en Finance, cet arbitrage se mesure via le ratio de Sharpe. C’est-à-dire le rapport entre rendement et volatilité (risque). Taux de rendement divisé par le taux de volatilité.
Nous souhaitons que ce ratio soit le plus élevé possible. S’il est inférieur à 1, le rendement s’obtient au prix d’une prise de risque trop élevée. S’il est supérieur à 1, la surperformance ne s’obtient pas au prix d’un risque trop élevé.
Or, sur les quatre dernières années, le bitcoin présente un ratio de Sharpe supérieur à 1. Contre 0,78 pour la bourse américaine et 0,67 pour l’or. Il est même supérieur au placement le plus sûr qui soit : les bons du Trésor américain !
L’effet Trump
Les propos polis du gouverneur ne sont pas anodins. Ils marquent la fin des tentatives de régulation meurtrière au niveau du G20. La victoire du Bitcoin est totale.
On doit ce revirement à la victoire de Donald Trump qui avait promis de créer une réserve stratégique de bitcoins lors de sa campagne électorale.
« S’il est élu, mon gouvernement conservera 100 % de tous les bitcoins que nous détenons déjà. (208 000 BTC) ou que nous allons nous mettre au carré »a-t-il déclaré lors de la conférence Bitcoin à Nashville en juillet dernier.
Il a également déclaré que « C’est la politique actuelle du gouvernement qui menace le dollar, pas le bitcoin. »
Cela dit, les États-Unis savent que les BRICS ne reviendront pas sur la question des réserves de change. De nombreux pays ne veulent plus dépendre entièrement d’un système monétaire contrôlé par l’Occident.
Ce n’est pas un hasard si les achats d’or des banques centrales atteignent des records. Et à ce sujet, entend-on les banquiers centraux dire que l’or serait un actif risqué ? Non…
Mais alors, pourquoi accuser le bitcoin d’être risqué puisque c’est de l’or mais en mieux ? Internet a remplacé les librairies et il est difficile de ne pas voir que le bitcoin pourrait rendre l’or obsolète.
Bitcoin est une avancée technologique offrant au monde une monnaie de réserve qui existe en quantité absolument finie. A l’inverse, de plus en plus d’or est extrait chaque année…
C’est une réalité à laquelle même les banques centrales devront tôt ou tard se soumettre.
Pourquoi avez-vous évité le Bitcoin jusqu’à présent ?
Cette méfiance est en grande partie due au fait que certains Bitcoiners prétendent que Bitcoin va renverser les banques centrales. Les banquiers centraux ont donc eu le réflexe de faire bloc face à cette menace apparemment existentielle. Cependant, l’idée selon laquelle Bitcoin pourrait remplacer le système fiduciaire s’est estompée ces derniers temps.
Après le choc initial, le secteur bancaire a désormais abandonné ses craintes. En fin de compte, le crédit – c’est-à-dire la capacité de créer de l’argent ex nihilo et de le détruire lors du remboursement – est la clé de voûte d’une société complexe. Bitcoin n’offre pas d’alternative à cet égard.
D’ailleurs, la thèse qui semble finalement faire consensus parmi les bitcoiners est celle articulée par Michael Saylor. Pour le PDG de Microstrategy« Le Bitcoin n’a pas besoin de remplacer la monnaie fiduciaire pour réussir ».
Mais alors, le bitcoin ne mettra pas fin à la croissance exponentielle de la masse monétaire, ni à l’inflation de plus en plus forte due à la raréfaction des ressources énergétiques ? Non.
En revanche, cela permet d’étaler la facture de l’inflation. Cette inflation qui frappe les gens ordinaires dont l’épargne est majoritairement constituée d’euros et qui, à l’inverse, enrichit ceux qui possèdent des biens rares (immobilier de prestige, œuvres d’art, actions boursières, etc.). C’est-à-dire des actifs que seuls ceux qui sont déjà riches peuvent se permettre.
Le Bitcoin est révolutionnaire dans la mesure où même les petits épargnants y ont accès. Peu de gens peuvent s’offrir un appartement haussmannien, mais tout le monde peut acheter du bitcoin pour 50 euros.
A terme, ne serait-ce pas la fin des privilèges qui inquiète en haut lieu ?
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Reportage sur Bitcoin, « la déesse de la sagesse, se nourrissant du feu de la vérité, devenant de plus en plus intelligente, plus rapide et plus forte de manière exponentielle derrière un mur d’énergie cryptée ».
CLAUSE DE NON-RESPONSABILITÉ
Les commentaires et opinions exprimés dans cet article sont ceux de l’auteur seul et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Faites vos propres recherches avant de prendre des décisions d’investissement.