La Banque de France maintient sa prévision de croissance pour 2024
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La Banque de France maintient sa prévision de croissance pour 2024

La Banque de France maintient sa prévision de croissance pour 2024

La Banque de France (BdF) a maintenu mardi sa prévision d’une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 0,8% cette année. Mais ces prévisions ne tiennent pas compte du nouveau contexte politique.

La Banque de France (BdF) a maintenu mardi sa prévision d’une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 0,8% cette année, tout en abaissant légèrement ses perspectives pour 2025 et 2026, mais ces prévisions ne tiennent pas compte du nouveau contexte politique de la pays. Dans ses nouvelles prévisions macroéconomiques, finalisées fin mai, la Banque centrale française prévoit une hausse du PIB de 1,2% l’an prochain et de 1,6% en 2026, en légère baisse par rapport à ses prévisions publiées en mars, de respectivement 1,5% et 1,7%. .

Ces révisions sont dues, en partie, aux 20 milliards d’euros d’économies annoncés par le gouvernement pour cette année, dont l’effet négatif sur l’activité économique est en partie compensé par une croissance économique au premier trimestre meilleure que celle annoncée précédemment. attendu, à 0,2%. En revanche, ils ne prennent pas du tout en compte les éventuelles conséquences économiques de la dissolution de l’Assemblée nationale, annoncée dimanche par le président Emmanuel Macron.

Dès le début de la conférence de presse de présentation de ces prévisions, mardi matin, le directeur général des statistiques de la BdF, Olivier Garnier, a prévenu qu’il ne le ferait pas. « aucun commentaire » sur l’actualité politique. Le document publié mardi rappelle que les prévisions sont faites dans l’hypothèse « une politique économique inchangée ». Ce qui pourrait ne pas être le cas si la majorité changeait en juillet, notamment au profit du Rassemblement national.

« Risques élevés »

Hors d’éventuelles nouvelles circonstances politiques, « notre scénario central reste celui d’une sortie progressive de l’inflation sans récession, permettant une reprise plus nette de la croissance en 2025 puis 2026 »indique la BdF, tout en précisant que « les risques autour de ce scénario central restent élevés ». Pour cette année, la BdF maintient l’hypothèse d’un « progrès modérés » du PIB. « La consommation des ménages bénéficierait cependant du rebond du pouvoir d’achat lié à la baisse de l’inflation »note-t-elle.

La croissance « renforcerait » les années suivantes, « en outre soutenu par la reprise de l’investissement privé à mesure que les taux d’intérêt baissent ». La banque centrale envisage un recul « sensible » de l’inflation totale, à 2,5% en moyenne cette année après 5,7% l’an dernier, et avant 1,7% en 2026 et 2027, « en raison de la baisse des prix de l’alimentation, de l’énergie et des produits manufacturés »tandis que l’inflation des services « diminuerait plus lentement ».

Hypothèse d’une « réduction significative » du déficit budgétaire

Cette prévision est associée à l’hypothèse d’un « une réduction significative » déficit budgétaire, « réduit à 4 % du PIB en 2026 », précise la BdF. Il prévoit également que l’emploi « s’ajusterait avec retard » au ralentissement de l’activité, avec un taux de chômage finalement meilleur que prévu en 2024, à 7,6% en fin d’année. Il augmenterait temporairement en 2025, à 7,9%, avant de retomber « au lendemain de la reprise de l’activité »pour s’établir à 7,6% fin 2026.

La BdF a également publié mardi son enquête de conjoncture mensuelle, réalisée auprès de 8.500 chefs d’entreprise fin mai et début juin. Ses résultats permettent d’anticiper un « très léger » Croissance du PIB au deuxième trimestre, entre 0% et 0,1%.

Olivier Garnier a toutefois souligné mardi que certaines données de l’enquête devaient être interprétées avec prudence, en raison du nombre élevé de jours fériés et de fermetures d’entreprises liés au positionnement des jours fériés de mai cette année. L’activité serait plus soutenue en juin, tandis que « la modération des prix de vente se poursuit »et « Les difficultés de recrutement poursuivent leur lente décrue ».

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