La Banque de France anticipe une « légère hausse » du PIB au deuxième trimestre
L’institution monétaire a toutefois prévenu que sa prévision de croissance pour le deuxième trimestre était « entouré d’une plus grande incertitude que d’habitude» en raison des jours fériés et des ponts en mai.
La Banque de France a indiqué mardi qu’elle anticipait une « légers progrès » du produit intérieur brut (PIB) français au deuxième trimestre par rapport aux trois mois précédents, tiré par le secteur des services. Après une croissance de 0,2% entre janvier et mars, « Le PIB serait encore tiré ce trimestre par les services marchands, grâce notamment au commerce, aux services aux entreprises et à l’information-communication »a déclaré l’institution monétaire en présentant son enquête économique mensuelle.
Alors que l’activité était « très fort » en avril, la Banque de France prévenait néanmoins que sa prévision de croissance pour le deuxième trimestre était « entouré d’une plus grande incertitude que d’habitude » en raison des jours fériés et des ponts en mai. Pour l’ensemble de l’année 2024, la Banque de France table sur une croissance de 0,8%, plus pessimiste que la prévision du gouvernement (1%).
En juin, elle publiera ses nouvelles prévisions macroéconomiques à moyen terme, intégrant les coupes budgétaires annoncées par le gouvernement pour redresser les finances publiques. Sur le seul mois d’avril, l’activité a augmenté dans les services, l’industrie et la construction « notamment grâce à un rattrapage après un mois de mars lent et dans la perspective d’un mois de mai lent »a détaillé la Banque de France.
Poursuite de la « modération des prix de vente »
Il y a eu « très forte activité »avec « au sein des trois secteurs, presque tous les sous-secteurs (…) en hausse », a déclaré Olivier Garnier, son directeur général chargé des statistiques, des études et des affaires internationales, lors d’un point presse. En raison d’effets calendaires, l’activité resterait ensuite stable en mai dans les services, tandis qu’elle reculerait dans l’industrie et la construction, selon les attentes de 8.500 chefs d’entreprise ou établissements interrogés entre le 26 avril et le 6 mai.
Concernant les carnets de commandes, ils sont toujours jugés « dégradé » dans l’industrie, hors aéronautique. Ils restent « très en retard » par rapport à la période pré-Covid dans le gros œuvre du bâtiment, fortement pénalisé par la lenteur de la construction de nouveaux logements. Sur le front des prix, la Banque de France a signalé la poursuite de « modération des prix de vente » dans un contexte marqué par la baisse de l’inflation qui pourrait, selon son gouverneur François Villeroy de Galhau, conduire la Banque centrale européenne (BCE) à baisser ses taux le 6 juin.