La balance commerciale s’améliore mais reste dans le rouge à 62 milliards d’euros
Le déficit du commerce extérieur s’est établi à 62,6 milliards d’euros au premier semestre 2024 pour les biens contre 114,8 milliards un an plus tôt.
Le déficit de la balance des biens a connu un redressement significatif au cours des six premiers mois de l’année. Le déficit à fin juin, sur les douze derniers mois, s’élève à 62,6 milliards d’euros contre 114,8 milliards d’euros l’an dernier. Cette réduction est principalement due à la baisse des dépenses énergétiques (pétrole et gaz), qui sont passées de 96,8 milliards à 60,3 milliards d’euros.
Fait inhabituel en France, les exportations ont été le principal moteur de la croissance au cours des deux premiers trimestres de cette année. Le commerce extérieur en particulier a contribué à hauteur de 0,2 point à la croissance au deuxième trimestre, selon les chiffres de l’Insee publiés la semaine dernière. Franck Riester, ministre délégué au Commerce extérieur, s’est félicité de constater dans ces chiffres que « Le commerce extérieur a contribué à la croissance de notre PIB, grâce au dynamisme des exportations ». Réagissant aux derniers chiffres mercredi, Franck Riester assure, sur X (ex-Twitter) que «La France dispose de solides appuis dans un contexte international turbulent« .
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Mais les chiffres publiés ce mercredi par les douanes tempèrent quelque peu cet enthousiasme. Au deuxième trimestre 2024, la balance commerciale de la France se dégrade de près de 3 milliards d’euros par rapport au premier trimestre 2024 et atteint un déficit de 21,4 milliards. Ce recul interrompt une hausse de six trimestres consécutifs au cours desquels le déficit avait été réduit de moitié.
Les exportations augmentent de 1,1% au deuxième trimestre 2024 pour atteindre 152,7 milliards d’euros.Cette hausse s’explique principalement par la livraison d’un navire de croisière aux Etats-Unis et par le dynamisme des ventes dans l’aéronautique. A l’inverse, les exportations de produits chimiques diminuent, tout comme celles d’électricité, dans un contexte de baisse des prix de cette énergie.« , analysent les douanes dans un communiqué.
Après six trimestres de baisse, les importations rebondissent légèrement au deuxième trimestre 2024. Elles augmentent de 2,8% et atteignent 174,1 milliards d’euros.Leur augmentation est principalement due au dynamisme des approvisionnements en gaz naturel« Egalement témoins de la morosité du secteur, »Les importations de voitures sont en baisse, notamment les voitures électriques en provenance de Chine« .
Au total, au premier semestre 2024, la balance commerciale des biens s’est améliorée de 5,5 milliards d’euros par rapport au second semestre de l’année dernière. Sur les six premiers mois de l’année, le déficit commercial s’est établi à 49,6 milliards d’euros. Sur la même période, l’Allemagne, dont le PIB s’est contracté au deuxième trimestre et dont les exportations et les importations ont diminué, a néanmoins affiché un impressionnant excédent commercial de 135 milliards d’euros.