C’est un répit pour la majorité des ménages français, ceux qui sont abonnés au tarif réglementé de vente de l’électricité (TRVE). Avant même de baisser l’an prochain, le « tarif bleu » d’EDF n’augmentera pas encore cette année.
Habituellement, ce tarif est révisé deux fois par an par le gouvernement. Il avait bondi de 8,6% en février (tarif de base), essentiellement pour des raisons fiscales, malgré une baisse des prix de l’électricité. Et en août, il aurait dû encore augmenter de 1% en raison des coûts liés à l’entretien des réseaux de transport et de distribution.
C’est le principe. Car la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a confirmé, mercredi 11 septembre, suite à une demande du gouvernement, le report de cette deuxième hausse. Une décision exceptionnelle, « dans le but d’assurer la stabilité des prix et la clarté pour le consommateur »précise l’autorité administrative indépendante.
Ces coûts pour l’entretien du réseau seront finalement pris en compte en février, car même en intégrant cette future hausse de 1%, le tarif baissera fortement dès l’année prochaine pour les ménages, précise la CRE dans son communiqué.
Bonne nouvelle pour les utilisateurs : une baisse « au moins 10 % » est prévu à 1euh Février 2025. Dans ce cas, cette évolution reflétera simplement la baisse du prix de l’électricité sur le marché de gros, où les fournisseurs s’approvisionnent. Toutefois, la fourchette actuelle, entre 60 et 70 euros par mégawattheure (MWh), reste supérieure à celle d’avant la crise énergétique (entre 40 et 50 euros). En 2022, les prix avaient atteint des sommets pour diverses raisons, dont les déboires d’EDF avec son parc nucléaire, alors affecté par des problèmes de corrosion sur certaines canalisations.
La baisse de la facture pourrait être encore plus importante, en fonction du système de taxation retenu. Les calculs de la CRE supposent que la taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité reviendra, en février, à son niveau d’avant la crise énergétique, soit 32 euros par mégawattheure. C’est, jusqu’à présent, le scénario privilégié par Bruno Le Maire, le ministre démissionnaire de l’Economie et des Finances. Mais qu’en sera-t-il de son successeur ?
Pour l’heure, la taxe est toujours fixée à 21 euros par MWh. Bruno Le Maire l’a relevée à ce niveau début 2024, une manière de mettre fin progressivement au « bouclier tarifaire » censé protéger les ménages : en 2022, ce mécanisme avait abaissé la taxe à 1 euro par MWh pour les particuliers.
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