La Chambre des Notaires constate que les prix des logements anciens ont baissé de 1,6% au premier trimestre 2024. Sur un an, les prix des logements anciens ont baissé pour le troisième trimestre consécutif, avec une baisse de 5,2%.
-5% à Bordeaux
La hausse des prix, qui se poursuit depuis fin 2015, s’est nettement ralentie depuis mi-2022. Selon les données provisoires désaisonnalisées, les prix ont baissé de 5,5% pour les appartements et de 4,9% pour les maisons.
Les grandes villes sont particulièrement touchées : Paris enregistre une baisse de 4,8% sur un an, les dix plus grandes villes de province de 2,6%, avec des baisses significatives à Lyon (-7,1%), Nantes (-7,8%) et Bordeaux (-5,0%) . Nice fait exception avec une hausse de 3,9%. La Gironde a enregistré une baisse de 4,3%, selon le rapport de la Fnaim.
Trois départements du Sud-Ouest voient encore leurs prix augmenter : le Lot-et-Garonne (+1,4%), la Dordogne (+0,6%), la Charente (+0,7%). Tandis que trois autres, comme la Gironde, subissent une nouvelle baisse : la Charente-Maritime (-3,1%), les Landes (-2,8%) et les Pyrénées-Atlantiques (-2,1%).
Généralement, les marchés où les prix sont les plus élevés connaissent les baisses les plus fortes, en raison de la sensibilité des acheteurs aux taux de crédit. Les grandes métropoles ressentent plus durement la perte de capacité d’achat immobilier des ménages.
Une reprise à partir de juin ?
Le nombre de transactions réalisées sur les douze derniers mois continue de baisser à 822.000 fin mars 2024, après 869.000 fin décembre et 931.000 fin septembre. Le nombre de ventes lissées sur 12 mois est passé de 1,2 million en août 2021 à 835 000 en février 2024.
Selon la Fnaim, il faut remonter à 2017, il y a 7 ans, pour retrouver un nombre de transactions équivalent. Pour rappel, l’année 2023 était déjà historique en termes de baisse des ventes immobilières : – 22% en un an. Pour le reste de l’année 2024, la FNAIM prévoit 800 000 ventes sur 12 mois, soit toujours une baisse de 8% sur l’année. Une véritable reprise n’est « pas impossible en 2025 » mais semble exclue dans les prochains mois de 2024. « Nous envisageons plutôt une stabilité du marché en termes de volume au cours du second semestre ».