Ce sont seulement « des combats à petite échelle », mais ils ont une forte importance symbolique. Dans une interview accordée ce mardi 5 novembre au média sud-coréen KBS Roustem Umerov, le ministre ukrainien de la Défense, a indiqué que les premiers affrontements entre troupes nord-coréennes et ukrainiennes avaient eu lieu.
Lundi, le Temps Financier avait laissé entendre que des combats de ce type avaient déjà éclaté, tandis que plusieurs personnalités ukrainiennes avaient fait de même sur leurs chaînes Telegram. Finalement, fin octobre, les services américains ont annoncé qu’ils s’attendaient à ce que ces engagements aient lieu. « dans les prochains jours ».
Si Roustem Oumerov n’a pas précisé où se sont déroulés ces combats, plusieurs sources indiquent qu’ils ont eu lieu dans l’oblast russe de Koursk, où les Ukrainiens sont engagés depuis le 6 août et où ils contrôlent encore un peu plus de 600 km².
Environ 10 000 soldats nord-coréens près de Koursk ?
Alors que la rumeur envoyant des soldats nord-coréens sur le théâtre russo-ukrainien s’est développée au cours du mois d’octobre, leur présence a été attestée par de nombreux services secrets occidentaux ces derniers jours. La taille du contingent nord-coréen et le rôle qu’il jouerait ont également été clarifiés.
Lundi, alors que le président russe Vladimir Poutine recevait au Kremlin le ministre nord-coréen des Affaires étrangères Volodymyr Zelensky, le président ukrainien a par exemple indiqué que 11 000 soldats nord-coréens étaient déployés près de Koursk pour y soutenir les troupes. Les Russes, engagés dans une contre-attaque visant à réduire progressivement la poche ukrainienne.
Fin octobre, Antony Blinken, le secrétaire d’État américain, indiquait que sur les 10 000 soldats nord-coréens entrés en Russie, jusqu’à 8 000 avaient été « déployé dans la région de Koursk ».
Lors de son entretien avec KBSRoustem Oumerov a déclaré que ses services s’attendaient à ce qu’à la fin de leur déploiement, les soldats nord-coréens soient au nombre de 15 000.