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Kevin Mayer vise Los Angeles 2028 et au-delà, si son corps le lui permet

Kevin Mayer à l'entraînement au Stade de France, en marge des Jeux Olympiques de Paris 2024, le 1er août 2024 à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).

Kevin Mayer a un message – optimiste – à transmettre. Au travers de deux interviews consécutives, le jeudi 26 septembre (à 10h00) Figaro alors à L’équipe), le double médaillé d’argent olympique annonce qu’il sera certainement une force avec laquelle il faudra compter dans quatre ans aux prochains Jeux Olympiques et peut-être même au-delà. Tout le monde parle des Jeux (de Los Angeles)mais pour moi c’est logique que je veuille les faire ! En fait je pense surtout à une chose : est-ce que je pourrai faire Brisbane ? (où auront lieu les Jeux Olympiques en 2032) ? « , assure l’athlète français de 32 ans. Après tout, les décathloniens sont habitués aux parcours d’obstacles.

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Contraint de déclarer forfait pour le décathlon olympique de Paris, moins de vingt-quatre heures avant le départ le 2 août, Kevin Mayer n’était toujours pas totalement remis d’une blessure au tendon de la cuisse. Après avoir couru pendant des mois après les qualifications, sa participation a été compromise à la suite d’une chute au milieu du 110 m haies du meeting parisien début juillet sur la piste du stade Charléty. Bien qu’il ait initialement évoqué une « blessure importante au tendon ischio-jambier gauche « , le double médaillé d’argent aux JO de Rio (2016) et de Tokyo (2021) a ensuite précisé qu’il souffrait d’une  » 95% de tendon déchiré « .

Comment le champion du monde 2017 et 2022 a-t-il digéré cet énorme coup dur, lui qui rêvait – comme de nombreux sportifs français – d’un titre olympique à domicile ? Kevin Mayer a tout tenté, jusqu’à la dernière minute, pour y participer, tout en sachant que ses chances étaient infinitésimales. Des efforts qui lui ont permis de rapidement « faire le deuil « , sans aucun regret. « J’accepte aussi l’échec quand il arrive »Il philosophe. La frustration de ne pas avoir pu ressentir le soutien du public français sur le tartan violet du Stade de France demeurera, même s’il a assisté à l’épreuve du décathlon dans le stade de Dionysos.

Le champion du monde 2017 et 2022 a préféré éviter une opération, qui l’aurait éloigné des stades trop longtemps à son goût (six mois). L’athlète qui connaît son corps par cœur va s’atteler à trouver l’origine de son problème à la hanche gauche –  » qui a pété neuf fois depuis 2015 « –, le dernier d’une série de pépins physiques. Pour retrouver ses esprits, le Français envisage même de sauter des haies » de la mauvaise jambe « .  » J’aime rendre la vie compliquée car quand on le fait, elle est encore plus forte.  » insiste-t-il.

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Parce que l’objectif est de durer pour le détenteur du record du monde (établi en 2018). « Décathlon, c’est la vie que j’ai toujours voulu faire et je m’éclate. Je ne vois pas l’intérêt d’arrêter.il soutient. Je veux vraiment utiliser mes méthodes pour durer plus longtemps qu’un décathlonien normal. » Une approche pour le moins optimiste pour un athlète régulièrement lâché par son corps ces dernières années, d’autant que dans son sport, parmi les plus exigeants, la trentaine sonne souvent comme le début d’une remise en question. Pas pour Kevin Mayer, qui rêve déjà d’un quatrième titre aux prochains Championnats d’Europe en salle au printemps 2025, avant de voir plus loin. Beaucoup plus loin. « Je ne sais pas pourquoi j’ai Brisbane (2032) en tête. Je suis peut-être utopique, je suis peut-être trop optimiste, mais j’ai choisi de vivre ma vie comme ça »conclut-il.

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Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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