Au centre d’affaires de Nairobi, où s’est tenue la manifestation mardi 25 juin, « la police a tiré sur quatre manifestants », a déclaré l’ONG Kenya Human Rights Commission (KHCR), qui a fait état d’un total de cinq morts et 31 blessés. Depuis plus d’une semaine, la jeunesse kenyane s’organise pour contrer un projet de loi du gouvernement visant à introduire de nouvelles taxes.
Entre autres, une TVA de 16% sur le pain et une taxe annuelle de 2,5% sur les véhicules particuliers, même si le contexte économique est compliqué pour une grande partie de la population.
Dans les rues de la capitale, pour la troisième fois en huit jours, le mouvement « Occupy Parliament » lancé sur les réseaux sociaux, sans leader, a alimenté une protestation plus large de la population contre la politique du président William Ruto.
Les observateurs des droits de l’homme et les médecins ont signalé plusieurs « incidents de violations des droits de l’homme », a rapporté Amnesty Kenya dans un communiqué publié le 25 juin. Alors que deux personnes avaient déjà été tuées au cours des jours précédents dans la mobilisation, Amnesty mentionne des balles réelles ayant provoqué « de nombreux blessés « .
Les manifestants scandaient « Nous sommes en paix », à l’approche du quartier où se trouvent plusieurs bâtiments officiels. Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes, puis de balles en caoutchouc, avant de tirer à balles réelles.
Selon des ONG, 21 cas d’enlèvements de personnes par « agents en uniforme ou en civil », s’est déroulée ces dernières 24 heures. Malgré les affrontements et les blocages policiers, les manifestants ont infiltré le Parlement. Les bureaux du gouverneur de la capitale kenyane Nairobi ont pris feu.
Des manifestations ont également secoué 19 comtés, notamment des villes bastions de l’opposition et la région natale du président William Ruto, selon les médias locaux.
La principale coalition d’opposition, Azimio, a accusé le gouvernement d’avoir « a déchaîné sa force brute contre les enfants de notre pays » qui a manifesté mardi. « La majorité a parlé. Ruto devrait démissionner »» a déclaré l’ancien vice-président kenyan et leader d’Azimio, Kalonzo Musyoka, sur NTV Kenya.
Le projet de loi de finances 2024-2025 a été adopté dans l’après-midi du 25 juin. Il sera envoyé pour approbation au président Ruto, critiqué par la population pour la charge fiscale croissante depuis le début de sa présidence en septembre 2022. En mai 2024, le Kenya a enregistré une inflation de 5,1% sur un an, avec une hausse des prix des produits alimentaires et des carburants de respectivement 6,2% et 7,8%, selon la Banque centrale.
Auparavant, le gouvernement avait annoncé qu’il retirait une grande partie des mesures du projet de loi présenté le 13 juin, mais les manifestants poursuivent leur mouvement et réclament le retrait complet du texte. Ils dénoncent un tour de passe-passe du gouvernement qui envisage de compenser le retrait de certaines mesures fiscales par d’autres, notamment une hausse de 50 % des taxes sur les carburants.
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