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Dans les instituts d’études politiques, une prolongation de la mobilisation pour un cessez-le-feu à Gaza

Lors de la manifestation pro-palestinienne organisée dans la cour de Sciences Po Lyon, le 30 avril 2024.

« De Colombie à Sciences Po, et partout en France, les étudiants se mobilisent solidairement ! » Le slogan, écrit en lettres rouges et vertes sur le compte Instagram du Comité Palestine Sciences Po, encadre une carte de France où sont épinglées les actions en cours dans l’enseignement supérieur français.

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Dans les cortèges du 1euh-En mai, de nombreux jeunes ont défilé à l’appel des « comités Palestine » de Sciences Po et des instituts d’études politiques (IEP). Ces collectifs, qui revendiquent des centaines de membres, se sont constitués en novembre 2023 lors de l’intensification de l’offensive israélienne sur Gaza suite à l’attaque du Hamas le 7 octobre.

Depuis l’installation du premier camp dans la cour de Sciences Po Paris le 24 avril – évacué la nuit suivante par les CRS – et faisant écho à l’occupation de l’université de Columbia (New York), le mouvement de soutien aux Gazaouis prend de l’ampleur. Mardi 30 avril, les IEP sont entrés en action, de Rennes à Toulouse en passant par Strasbourg, Lyon et Saint-Germain-en-Laye. Avec quelques universités (à Paris, Grenoble et Saint-Etienne), elles ont été le théâtre de rassemblements, voire de blocages, à la suite des mobilisations de la veille à la Sorbonne, où des dizaines de tentes avaient été dressées dans la cour d’honneur. . A la demande du Premier ministre Gabriel Attal, qui souhaitait « une réaction rapide »la police est intervenue rapidement pour déloger les étudiants.

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En une semaine, la police est intervenue à plusieurs reprises dans l’enceinte de l’université. La tradition de la « franchise universitaire », selon laquelle le maintien de l’ordre relève de la responsabilité de l’autorité universitaire elle-même, sauf en cas de danger imminent, ce qui n’avait pas été le cas depuis longtemps.

« Une voie étroite de compromis »

Pour éviter de recourir à nouveau à la force pour lever un deuxième blocus imposé par une cinquantaine d’étudiants, l’administrateur provisoire de Sciences Po, Jean Bassères, a négocié avec eux un accord dans la soirée du 26 avril. Il a annoncé la tenue d’un débat sur la question israélo-palestinienne. le jeudi 2 mai, au cours duquel « toutes les questions peuvent être posées » en présence de « tous les acteurs de l’établissement »étudiants, chercheurs, enseignants ou salariés.

L’événement, intitulé « town hall » – un grand débat comme ceux pratiqués dans les établissements anglo-saxons – correspondait à une demande du Comité Palestine de Sciences Po. En revanche, l’administrateur provisoire n’avait pas accédé à une autre demande : mettre fin aux partenariats académiques avec les universités israéliennes. Ce « voie étroite » de compromis, selon les mots de Jean Bassères dans un entretien avec MondeMardi, sera scrutée, car son issue pourrait dépendre de la suite du mouvement, notamment au sein des IEP et des campus délocalisés de Sciences Po, qui sont au nombre de sept.

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Cammile Bussière

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