Kamala Harris, qui remplace Joe Biden, doit choisir un vice-président : voici les prétendants
Montage AFP/Huffpost
De gauche à droite : les candidats démocrates à la vice-présidence Roy Cooper, Mark Kelly, Andy Beshear et Josh Shapiro.
ETATS-UNIS – La vice-présidente doit choisir son vice-président. Kamala Harris, propulsée candidate démocrate à l’élection présidentielle américaine après le retrait de Joe Biden, doit désormais trouver un colistier : c’est en effet pour un duo que les électeurs voteront le 5 novembre.
Sur le ticket, le rôle du vice-président est de contrebalancer la personnalité du candidat à la présidentielle. Ainsi, Kamala Harris a été choisie par Joe Biden parce qu’elle est une femme, beaucoup plus jeune et progressiste que lui. Surtout, l’ancienne sénatrice de Californie est d’origine sud-asiatique.
Alors qui viendra compléter Kamala Harris, si elle est choisie par le parti démocrate pour l’élection présidentielle du 5 novembre ? Plusieurs noms circulent dans la presse, dont ceux des gouverneurs de Californie, Gavin Newsom, et du Michigan, Gretchen Whitmer. Mais sans les écarter, ces deux démocrates influents et médiatiques ne correspondent pas totalement à l’offre de poste.
Newsom, comme elle, vient d’un bastion très démocrate et donc progressiste. Difficile d’ailleurs d’imaginer deux femmes représenter le parti démocrate, même si ce choix serait éminemment symbolique. Un homme blanc et plutôt centriste reste l’option la plus sûre pour tenter le plus d’électeurs possible. Découvrez ci-dessous les noms de quatre prétendants sérieux.
• Andy Beshear
Le gouverneur démocrate du Kentucky, âgé de 46 ans, a été réélu en novembre dernier dans cet État solidement républicain en faisant campagne sur la défense du droit à l’avortement.
Le Kentucky a bel et bien voté pour Donald Trump à 62% en 2020 et semble difficile à renverser. Mais la figure modérée d’Andy Beshear pourrait aider les démocrates à gagner dans d’autres États où le vote des classes moyennes et ouvrières blanches est crucial.
Les premiers d’entre eux sont la Pennsylvanie et le Michigan, États de la « ceinture rouillée « cette région du nord-est des Etats-Unis marquée par le déclin industriel. Celle-ci formerait ainsi un équilibre avec la riche Californie d’où est originaire Kamala Harris. C’est d’ailleurs pour gagner des électeurs dans cette partie de l’Amérique que Donald Trump a choisi le sénateur de l’Ohio JD Vance comme colistier.
Andy Beshear, une personne très religieuse et à l’aise verbalement, est également très apprécié dans son état pour sa gestion du Covid et les bonnes performances économiques de ces dernières années.
• Roy Cooper
À 67 ans, le gouverneur de Caroline du Nord est à la tête d’une « État swing »où Joe Biden a perdu face à Donald Trump pour seulement 1 point de pourcentage en 2020. Cet État, qui bascule du côté démocrate ou républicain selon les élections, sera clé pour l’élection présidentielle.
Elu depuis 1986, Roy Cooper est connu pour n’avoir jamais perdu une élection selon la presse américaine. Ce démocrate modéré pourrait convaincre les électeurs indépendants de pencher à gauche. La protection du droit à l’avortement est l’un de ses chevaux de bataille, tout comme l’éducation et la sécurité sociale.
• Josh Shapiro
Le nom du gouverneur de Pennsylvanie, 51 ans, est particulièrement évoqué. Josh Shapiro faciliterait grandement une victoire des démocrates dans son Etat, qui jouera un rôle décisif en novembre. La Pennsylvanie est en effet l’un des Etats les plus importants du pays. État swing ».
Orateur efficace et centriste confirmé, il avait, lors de son élection en 2022, très nettement devancé son concurrent de la droite radicale, soutenu par Donald Trump. De confession juive, il avait apporté un soutien clair à Israël dans sa guerre contre le Hamas, dénonçant l’antisémitisme des manifestations pro-Palestine.
Auparavant, il a été procureur général de Pennsylvanie, dénonçant les abus sexuels sur des milliers d’enfants par des prêtres catholiques et poursuivant Purdue, une société pharmaceutique considérée comme le principal catalyseur de la terrible crise des opioïdes dans le pays.
• Mark Kelly
Cet ancien soldat et astronaute de la guerre du Golfe, âgé de 60 ans, est sénateur de l’Arizona depuis 2020, un autre « État swing »que Joe Biden a remporté de justesse en 2020 face à Donald Trump, avec le record du plus petit écart de voix entre les deux candidats.
Il est un défenseur du contrôle des armes à feu depuis que sa femme, l’ancienne députée démocrate Gabby Giffords, a failli mourir en 2011 après avoir reçu une balle dans la tête à bout portant lors d’une réunion avec ses électeurs.
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