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Kamala Harris qualifie Donald Trump de « fasciste » et l’accuse d’être une « menace pour la démocratie »

Les deux candidats à la présidentielle américaine continuent de s’insulter à quelques jours de l’issue très incertaine du scrutin. Kamala Harris a ainsi accusé Donald Trump ce mercredi lors d’un meeting public en Pennsylvanie d’être un « fasciste » et « d’admirer les dictateurs ».

Démocratie avec elle, dictature avec sa rivale : Kamala Harris a publiquement accusé Donald Trump d’être un « fasciste » ce mercredi 23 octobre, augurant d’une fin de campagne très amère entre les deux candidats à la Maison Blanche, qu’aucun sondage ne peut départager. les deux.

Les Américains ne veulent pas d’un « président des Etats-Unis qui admire les dictateurs et qui est fasciste », a déclaré le vice-président lors d’une réunion publique avec les électeurs de Pennsylvanie, organisée par CNN. « Pensez-vous que Donald Trump est un fasciste ? lui avait demandé un journaliste de la chaîne peu avant.

« Oui, je le pense », a répondu la candidate démocrate à l’élection du 5 novembre, dans une déclaration ferme qui contraste avec ses réponses plus vagues aux questions sur d’autres sujets, notamment l’économie et l’immigration. Cette question a été posée cette semaine en référence aux propos de l’ancien chef de cabinet du républicain à la Maison Blanche, John Kelly.

Adolf Hitler avait « fait de bonnes choses »

Cet ancien officier supérieur de l’armée américaine a estimé que le candidat républicain répondait à la définition d’un fasciste, et a assuré que l’ex-président aurait dit que le dictateur nazi Adolf Hitler avait « fait de bonnes choses ». Des propos immédiatement démentis par l’équipe de campagne de Donald Trump.

Kamala Harris a estimé que John Kelly avait « tiré la sonnette d’alarme », à l’approche d’un vote qui se décidera certainement par quelques dizaines de milliers de voix dans une poignée d’Etats cruciaux.

Dans un bref discours très solennel à Washington mercredi, le candidat démocrate avait déjà estimé que Donald Trump était « de plus en plus déséquilibré » et en quête de « pouvoir absolu ».

« Menace pour la démocratie »

Le candidat républicain qualifie également son adversaire de « fasciste », mais aussi de « marxiste » et de « communiste ». Il a répondu à ce dernier sur X, l’accusant d’être une « menace pour la démocratie ».

« La camarade Kamala Harris voit qu’elle perd, et perd gravement, surtout après avoir volé la course à l’escroc Joe Biden, alors maintenant elle augmente de plus en plus sa rhétorique, allant jusqu’à me traiter d’Adolf Hitler, et quoi qu’il arrive. à l’esprit », a-t-il écrit.

Mardi, Kamala Harris poursuivra dans la même veine en livrant un « acte d’accusation définitif » contre Donald Trump à Washington, là où l’ancien président avait harangué des milliers de partisans juste avant leur attaque contre le Capitole, le 6 janvier 2021.

Les deux candidats redoublent d’efforts dans la dernière ligne droite de la campagne, cherchant à toucher tous les électeurs, toutes les communautés avant le 5 novembre.

Un vote à l’issue très incertaine

La course entre Donald Trump et Kamala Harris, deux candidats aux antipodes, est décrite comme l’une des plus serrées de l’histoire américaine dans un pays particulièrement polarisé. Dans cet immense pays, les candidats sillonnent particulièrement une poignée d’Etats cruciaux pour tenter de convaincre les électeurs indécis.

Donald Trump s’est rendu mercredi dans l’un d’entre eux, la Géorgie, où le vote anticipé a démarré très fort. Le Républicain a profité d’un bain de foule après un meeting public sur le thème de la foi dans une chapelle de Zebulon, avant de donner un grand meeting de campagne avec de jeunes ultra-conservateurs.

Imitation d’Emmanuel Macron

Le républicain n’a pas évoqué lors de ce meeting les accusations, révélées mercredi par The Guardian, selon lesquelles il s’en serait pris à un mannequin dans les années 90.

En revanche, il s’est livré à de nouvelles imitations de dirigeants étrangers, dont le président français Emmanuel Macron, et a brossé, une fois de plus, un tableau très sombre de l’Amérique, ravagée selon lui par la gouvernance des démocrates.

« Cette élection se résume à un choix entre quatre années supplémentaires d’incompétence, d’échec et de désastre, et les quatre plus grandes années de l’histoire de notre pays », a-t-il déclaré.

Les deux camps multiplient les appels pour pousser les électeurs à se rendre aux urnes le plus tôt possible. Mercredi, près de 26 millions d’électeurs ont déjà fait leur choix, selon l’organisation indépendante Elections Project.

« L’essentiel est de sortir, de voter. Et je voterai tôt », a déclaré Donald Trump sur Fox News.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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