Kamala Harris promet de rompre avec Joe Biden sur FoxNews pour rassurer les républicains
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La candidate démocrate à la présidentielle américaine Kamala Harris sur FoxNews le 16 octobre 2024.
ÉTATS-UNIS – Une rupture forcée. La démocrate Kamala Harris a promis sur la chaîne conservatrice FoxNews ce mercredi 16 octobre qu’elle romprait avec Joe Biden si elle était élue présidente des Etats-Unis dans 20 jours, le 5 novembre.
L’entretien du vice-président était très attendu. En pleine tournée médiatique pour convaincre le plus d’électeurs possible à quelques jours de l’élection présidentielle, Kamala Harris a été critiquée pour ne se rendre que dans des environnements relativement favorables et jamais sur des terrains hostiles.
Ce mercredi, elle s’est rendue sur la chaîne préférée de Donald Trump pour imposer un nouveau discours aux millions de téléspectateurs conservateurs fans de FoxNews. Elle a notamment été interrogée sur l’immigration et sur Donald Trump, mais aussi sur Joe Biden.
« Une nouvelle génération de dirigeants »
Ces derniers se sont retirés de la course à la présidentielle en juillet dernier, trop affaiblis cognitivement et politiquement pour continuer. Interrogée sur la santé mentale de Joe Biden, qui semble avoir plus de difficultés à s’exprimer et à bouger ces derniers mois, Kamala Harris est intervenue.
Mais elle a aussi été contrainte d’annoncer une rupture avec ce président impopulaire qui n’est décidément qu’un caillou dans sa chaussure. « Comme tout nouveau leader qui prend ses fonctions, j’apporterai mon expérience, mes expériences professionnelles et de nouvelles idées »» a déclaré le candidat démocrate.
Comme vous pouvez l’entendre ci-dessous, elle a promis que sa présidence ne serait pas « une suite » et qu’elle avait l’ambition de «représenter(nt) une nouvelle génération de leaders». La vice-présidente fêtera dimanche son 60e anniversaire. Donald Trump en a 78, Joe Biden 81.
Pour montrer la rupture, elle a souligné qu’elle n’avait pas « a passé la majeure partie de sa carrière à Washington »contrairement à Joe Biden qui fut élu sénateur en 1973 à l’âge de 30 ans. Kamala Harris a fait carrière comme procureure en Californie, assez loin des arcanes du pouvoir fédéral.
Elle a également assuré vouloir discuter avec ses adversaires politiques, soulignant qu’elle avait eu des discussions avec des républicains anti-Trump juste avant cet entretien. Kamala Harris avait d’ailleurs promis quelques jours plus tôt qu’elle aurait des républicains dans son administration, preuve de son ouverture.
Harris « trace sa propre voie »
Sa déclaration peut néanmoins surprendre, puisque jusqu’à présent elle n’avait pas vraiment osé couper le cordon. Sur ABC une semaine plus tôt, on lui demandait par exemple ce qu’elle aurait fait différemment de Joe Biden pendant le mandat de ce dernier. Sa réponse : « Rien ne me vient à l’esprit. »
Les conséquences potentielles de cette petite phrase ont poussé Kamala Harris à revoir sa stratégie. Car pour les républicains et même certains électeurs indécis, Joe Biden fait figure d’épouvantail. Le président, qui soutient Kamala Harris dans ses efforts de conquête de la Maison Blanche, a également ajusté son discours pour ne pas impliquer son vice-président dans son propre bilan contesté..
Ainsi, lors d’un déplacement en Pennsylvanie, Etat clé pour l’élection présidentielle, il a tenté de maintenir une certaine distance entre lui et son potentiel successeur, rapporte le New York Times. «J’étais fidèle à Barack Obama (Biden a été vice-président d’Obama entre 2008 et 2016, ndlr)mais j’ai tracé ma propre voie en tant que président. C’est ce que Kamala va faire. Elle a été fidèle jusqu’à présent, mais elle doit tracer sa propre voie. a-t-il déclaré.
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