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Kamala Harris parvient même à obtenir les voix de ces personnalités républicaines pour l’élection présidentielle américaine

Kamala Harris parvient même à obtenir les voix de ces personnalités républicaines pour l’élection présidentielle américaine
Kamala Harris, vue ici au Fiserv Forum à Milwaukee, Wisconsin, le 20 août 2024.
ANNA MONEYMAKER / Getty Images via AFP Kamala Harris, vue ici au Fiserv Forum à Milwaukee, Wisconsin, le 20 août 2024.

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Kamala Harris, vue ici au Fiserv Forum à Milwaukee, Wisconsin, le 20 août 2024.

ETATS-UNIS – Pour sa campagne électorale, Kamala Harris ratisse large. Y compris dans le camp adverse, et sans forcément l’avoir recherché.

A la tribune de la convention démocrate de Chicago, qui s’achève ce jeudi 22 août, une poignée de frondeurs du camp républicain ont en effet appelé sans ambiguïté à voter pour Kamala Harris. Leurs messages ont été relayés notamment ces dernières heures par le très actif compte X, Les républicains contre Trumpsuivi par 765 000 abonnés.

« Je vais être clair avec mes amis républicains qui me regardent chez eux. »a déclaré Geoff Duncan, ancien lieutenant-gouverneur de Géorgie, État dans lequel Donald Trump a tenté d’inverser les résultats de l’élection présidentielle de 2020, mercredi 21 août. « Voter pour Kamala Harris en 2024 ne fait pas de vous un démocrate, cela fait de vous un patriote »il a dit, affirmant qu’il s’adressait à des millions de républicains et d’électeurs indépendants « fatiguée de devoir trouver des excuses » à Donald Trump.

De nombreux républicains se sont opposés à l’ancien président depuis son entrée en politique. Réunis au sein de la famille officieuse des « Never Trumpers », certains ont déjà voté pour Joe Biden en 2020, rappelle Le mondeMême s’ils sont régulièrement invités sur les plateaux de télévision en tant qu’avocats de Donald Trump, la convention démocrate leur offre une tribune inhabituelle et puissante dans une politique américaine habituellement ultra-polarisée.

Pour Geoff Duncan, le milliardaire de 78 ans, reconnu coupable de délits criminels – une première pour un ancien président et candidat – et soumis à deux reprises à des poursuites pénales,« mise en accusation »est un « menace directe pour la démocratie ». « Notre parti ressemble de plus en plus à une secte ces derniers temps, une secte qui vénère un voyou criminel. »dit-il encore.

Une ancienne porte-parole de la première dame Melania Trump

Il n’était pas le seul invité par les démocrates, qui cherchent à rallier républicains et indépendants pour ce scrutin qui s’annonce très serré.

L’ancienne porte-parole de la Maison Blanche sous Donald Trump (2019-2020), Stephanie Grisham, a qualifié son ancien patron de menteur, mardi 20 août. « sans empathie, sans moralité ni fidélité à la vérité ». « Je l’ai vu alors que les caméras ne tournaient pas. Dans les coulisses, Trump se moque de ses partisans, les traitant d’hommes des cavernes. »elle a dit.

La femme qui était également la porte-parole de la première dame Melania Trump pendant le reste du mandat de son mari a également raconté comment elle est passée de « fervent partisan » Le conseiller de Trump a démissionné après l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021 par une horde de partisans du républicain.

Ce jour-là, « J’ai demandé à Melania si je pouvais au moins tweeter que si manifester pacifiquement est un droit pour tous les Américains, il n’y a pas de place pour l’anarchie et la violence. ». « Elle m’a répondu par un mot : non. »elle a déclaré aux démocrates. « J’ai démissionné parce que j’aime mon pays plus que mon parti »Elle a conclu en ajoutant qu’elle voterait pour Kamala Harris.

John Giles, maire autoproclamé de Mesa, Arizona « républicain de longue date »n’a pas mâché ses mots. Le Parti républicain était « kidnappé par des extrémistes et transformé en secte ». « Le parti de John McCain »un ancien sénateur qu’il décrit comme « héros », « n’est plus »il regrettait.

Un ancien conseiller du vice-président Mike Pence

Les organisateurs de la convention ont également publié une vidéo d’anciens électeurs de Trump expliquant leur choix de voter pour Kamala Harris. « J’ai fait une grave erreur »déclare Rich Logis, de Floride. « Mais il n’est jamais trop tard pour changer d’avis. »

L’ancienne conseillère en matière de lutte contre le terrorisme du vice-président républicain Mike Pence, Olivia Troye, a également pris la parole lors de la convention.

Adam Kinzinger, ancien élu républicain qui s’est toujours opposé à Donald Trump, s’exprimera ce jeudi.

Pour l’ancien président, ces républicains sont « traîtres à la cause »Son conseiller de campagne de 2016, David Urban, a nié tout impact substantiel de ces interventions sur les électeurs. Mais il a reconnu sur CNN que l’intervention de Geoff Duncan « pourrait donner aux électeurs la permission de voter pour Kamala Harris » dans son État natal, la Géorgie.

Enfin, parmi les principaux soutiens qui se sont retournés contre Donald Trump, on retrouve également les chrétiens évangéliques, qui avaient joué un rôle crucial dans la victoire du républicain en 2016. Le mouvement chrétien Faithful America a par exemple lancé une pétition en ligne appelant à ne pas voter pour Donald Trump, signée mi-août par des milliers d’Américains, rapporte France 24Le groupe Evangelicals for Harris – suivi par 24 000 personnes sur X – a publié en début de semaine un montage de phrases choquantes prononcées par le républicain durant sa campagne.

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