Kamala Harris et Joe Biden apparaissent ensemble pour la première fois depuis que le président américain a renoncé à se présenter
Trente-quatre minutes : c’est le temps qu’il a fallu, jeudi 15 août, discours compris, à Kamala Harris et au président Joe Biden pour apparaître côte à côte lors d’un meeting dans le Maryland, à quelques encablures de Washington. C’était la première fois depuis que le président de 81 ans, sur le déclin, renonçait à briguer la couronne du Parti démocrate face à Donald Trump. L’ambiance était électrique, Biden donnant l’impression qu’il n’a jamais été aussi populaire que depuis qu’il a été poussé vers la sortie par ses camarades de parti.
Kamala Harris a présenté « un être humain extraordinaire »tandis que Joe Biden disait de son vice-président : « Elle fera une sacrée présidente. » Bref, une mise en scène de réconciliation ou du moins d’accord entre démocrates, à l’occasion d’un événement organisé autour d’un sujet « facile » pour les démocrates, la fixation d’un prix plafond pour les médicaments par Medicare, l’assurance maladie fédérale pour les personnes âgées.
Par une aberration historique due au lobbying des laboratoires pharmaceutiques, Medicare n’avait pas le droit de négocier le prix des médicaments, devant acheter les médicaments de ses assurés au prix catalogue. C’est du passé depuis qu’une loi votée au début du mandat de Joe Biden et adoptée par le Sénat grâce au vote décisif du vice-président, a ainsi été mise en avant, alors que tous les sénateurs républicains avaient voté contre.
« Il est temps de vaincre Big Pharma »
C’est encore plus concret depuis que la Maison Blanche a annoncé ce matin la liste des médicaments concernés. Une dizaine de médicaments, concernant selon les cas de 23.000 à près de quatre millions de personnes âgées, traitant le diabète, les cancers du sang, l’arthrose de tension, dont les prix seront divisés par deux à quatre à partir de 2026. « Il est temps de vaincre Big Pharma. C’est un combat que nous devons poursuivre. »a déclaré M. Biden, qui a dénoncé les 400 millions de dollars dépensés par les groupes pharmaceutiques en lobbying en 2023.
Mmoi Harris, qui n’a pas prononcé de véritable discours, se contentant de présenter le président, n’a pu qu’approuver. Mais elle s’est bien gardée d’aborder d’autres aspects de sa politique économique, réservant ses annonces pour l’un de ses propres meetings, en Caroline du Nord, le vendredi 16 août. « Merci Joe »scandaient la foule tandis que le président plaisantait sur son âge : « Je suis au Sénat depuis deux cent soixante-dix ans. »M. Biden a plaisanté, ajoutant qu’il avait été critiqué lors de sa première élection au Sénat pour avoir été « trop jeune » à l’âge de 29 ans et est maintenant considéré « trop vieux »En fait, M. Biden continue de croire qu’il aurait pu gagner et, selon le Le New York Timesil n’a pas parlé depuis sa renonciation à Nancy Pelosi, ancienne présidente de la Chambre des représentants et véritable patronne des démocrates, qui l’a poussé vers la sortie en juillet.
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