Kamala Harris et Donald Trump ne manquent pas d’inventivité pour lever des fonds pour l’élection présidentielle américaine

ÉTATS-UNIS – Avez-vous déjà reçu un e-mail de Donald Trump vous disant « Je te dois ma vie » ou une lettre de Kamala Harris vous invitant à prendre un café ? Si c’est le cas, sachez que la motivation est simple : récolter des dollars pour financer leur campagne. Car outre-Atlantique, l’argent est le nerf de la guerre dans la course à la présidentielle, qui aura lieu dans exactement 50 jours, le 5 novembre 2024.

Aux États-Unis, il n’existe pas de financement public des campagnes électorales, ni de plafond de dépenses. Pour avoir une chance, il faut donc réunir des centaines de millions de dollars. Et ces sommes ne font qu’augmenter : en 2020, la campagne présidentielle a coûté 6,5 milliards de dollars contre 2,9 milliards en 2016, selon le groupe de recherche Open Secrets, relayé par RFI.

Ces dernières semaines, Kamala Harris a pu compter sur ses partisans pour organiser plusieurs visioconférences sur Zoom, visant à récolter le plus de dons individuels possible. Dès que Joe Biden a annoncé son retrait de la candidature fin juillet, 44 000 femmes afro-américaines ont organisé la première conférence Zoom pour soutenir le démocrate, récoltant 1,5 million de dollars en moins de trois heures.

Donald Trump veut séduire les « tech bros »

Le candidat républicain multiplie depuis plusieurs semaines les propositions pro-tech. Alors que la Silicon Valley était jusque-là quasiment conquise par les démocrates, le vent tourne, d’autant que Donald Trump a reçu le soutien du milliardaire aux idées de plus en plus controversées Elon Musk.

L’ancien président a ainsi déclaré qu’il voulait faire de l’Amérique « la capitale mondiale de la cryptographie » Le 4 septembre, lors d’un discours au Club économique de New York, une déclaration d’amour qui va à l’encontre des démocrates qui souhaitent plutôt réguler le secteur. Une déclaration qui démontre une proximité avec les intérêts du monde de la tech, une position qui peut rapporter beaucoup d’argent. Parmi les entreprises qui font des dons aux fonds de campagne, près de la moitié sont spécialisées dans les cryptos, précise l’association Public Citizen.

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