Le 5 novembre, les Américains n’ayant pas voté par correspondance ou par anticipation se rendront dans leur bureau de vote pour élire leur président. Et si l’on se fie aux sondages, la partie est très loin d’être jouée.
A un mois jour pour jour de l’élection présidentielle américaine, les intentions de vote en faveur de Kamala Harris et de Donald Trump ne semblent plus connaître d’évolution notable. Après le seul et unique débat entre les colistiers des deux candidats en début de semaine, et alors qu’aucune épreuve télévisée supplémentaire n’est prévue entre le vice-président démocrate et l’ancien président républicain, Kamala Harris continue d’être créditée d’une légère avance. dans les enquêtes d’opinion réalisées à l’échelle nationale.
Selon le dernier sondage réalisé par l’institut YouGov pour The Economist entre le 29 septembre et le 1er octobre, c’est-à-dire avant le débat entre JD Vance et Tim Walz, le candidat du parti pour l’âne devance Donald Trump avec 48% des voix. intentions de vote contre 45%. Un écart de trois points qui correspond aussi à la marge d’erreur de cette enquête.
Ces chiffres rejoignent ceux publiés par d’autres instituts ces derniers jours. Selon le site Fivethirtyeight qui agrège les différents sondages réalisés dans le pays, Kamala Harris était en moyenne en tête avec 48,4% d’intentions de vote contre 45,8% en faveur de Donald Trump, soit un écart de 2,6 points entre les deux aspirants. présidents. Il y a encore dix jours, l’écart observé était le même, au dixième de point près.
Au vu de ces chiffres, il serait logique de présenter Kamala Harris comme la favorite, mais le mode de vote pour l’élection présidentielle américaine invite à relativiser l’ampleur de l’avance dont bénéficie la démocrate dans ces enquêtes d’opinion.
Aucun écart ne s’est creusé dans les États clés
Le vote présidentiel prenant la forme du suffrage universel indirect, le résultat de cette élection ne dépend pas du nombre total d’Américains votant pour l’un ou l’autre candidat mais du nombre d’électeurs recueillis selon la règle du « vainqueur-prend ». -all » (« le vainqueur remporte tout ») en vigueur dans l’écrasante majorité des Etats. Le vainqueur sera donc celui qui parviendra à atteindre la barre des 270 grands électeurs sur les 538 en jeu.
L’issue du vote étant quasiment hors de doute dans la plupart des États, qu’ils soient républicains rouges ou démocrates bleus, tout dépendra de quelques « swing states », ces territoires où le résultat reste incertain.
Et dans les sept États clés en question, ni Donald Trump ni Kamala Harris ne semblent avoir une nette avance. Si l’on en croit RealClearPolitics, un autre agrégateur de sondages d’opinion, l’Arizona et la Géorgie sont les seuls États où le républicain est au moins un point derrière Kamala Harris. Le démocrate a une avance de cet ordre au Nevada.
Dans les quatre autres Etats clés (Wisconsin, Michigan, Caroline du Nord et Pennsylvanie), moins d’un point sépare les deux candidats. En Pennsylvanie, c’est même un match nul parfait dans les sondages : Kamala Harris, comme Donald Trump, est créditée d’une moyenne de 48,2 % d’intentions de vote.