Triomphant investis par leurs partis respectifs, Kamala Harris et Donald Trump entrent dans la dernière ligne droite de l’élection présidentielle américaine du 5 novembre. Prochaine étape pour les deux candidats : le débat du 10 septembre, qui aura lieu en Pennsylvanie, Etat-clé dans la course à la Maison Blanche.
Selon plusieurs sondages, Kamala Harris serait légèrement en avance, mais rien n’est joué. Et surtout pas dans les sept « swing states », les Etats les plus disputés, où de larges pans de l’électorat semblent conquis par l’ancien président républicain. La démocrate a assuré qu’elle ne se laisserait pas bercer par l’euphorie de la convention. « Il nous reste 75 jours », a-t-elle déclaré sur CBS après son discours jeudi soir. « Donc c’était bien, mais maintenant il faut avancer », a-t-elle ajouté.
Rien n’est donc encore joué. Qui sait combien de bouleversements cette folle campagne nous réserve encore, après la tentative d’assassinat contre Donald Trump le 13 juillet et le retrait choc de Joe Biden le 21 juillet ? Hier, une bonne nouvelle est venue consolider le bilan des démocrates. Le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a ouvert la porte à une première baisse des taux de l’institution, dès septembre, qui devrait entraîner une réduction du coût de l’emprunt pour les entreprises et les ménages américains.
De son côté, Donald Trump poursuit sa tournée du pays. Ce vendredi, il se rend dans le Nevada et l’Arizona, deux Etats figurant sur la liste des « swing states ». A midi, il a d’abord rendez-vous dans un restaurant de Las Vegas (Il Toro E La Cabra) pour parler de son projet de suppression des taxes sur les « pourboires ». Il partira juste après pour l’Arizona afin de tenir une réunion avec un « invité surprise ».
Il s’agit de Robert F. Kennedy Jr. Crédité de 4 à 5% des intentions de vote, le candidat indépendant a décidé de soutenir Donald Trump. L’impact de ce rassemblement reste toutefois incertain, selon plusieurs sondages. Nicole Shanahan, colistière de Robert F. Kennedy Jr., a néanmoins assuré sur X que « les démocrates sont terrifiés à l’idée que notre mouvement s’allie à Donald Trump ».
Si le soutien d’un Kennedy ne garantit pas la victoire de Donald Trump, les démocrates ne sont pas encore victorieux non plus en raison de la politique étrangère de l’administration Biden. En effet, la campagne « Abandon Biden », qui a milité pour la défaite du candidat démocrate en raison de son soutien jugé inconditionnel à Israël, a prévenu qu’elle poursuivait sa mobilisation contre Kamala Harris afin de punir une administration « complice de génocide ».
Ces divisions pourraient coûter au Parti démocrate de précieux votes dans certains Etats clés, notamment le Michigan, qui compte une importante communauté arabo-musulmane sensible au sort des Palestiniens. Ce n’est pas tout, car les démocrates pourraient aussi être victimes du triomphalisme affiché lors de la Convention nationale.
A Chicago, les voix les plus influentes du parti, comme Obama et Clinton, ont mis en garde contre tout triomphalisme. « Nous avons vu plus d’une élection nous échapper alors que nous pensions qu’elle était impossible, parce que les gens étaient trop confiants ou distraits par de faux enjeux », a prévenu Bill Clinton. Rien n’est donc encore joué à 75 jours du scrutin. Le débat du 10 septembre sera l’occasion pour les deux candidats de monter en puissance et de prendre le dessus.
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