Dans une lettre à la nation, le président Joe Biden a écrit : « Je crois qu’il est dans l’intérêt de mon parti et du pays que je démissionne. « .
Le président américain Joe Biden n’est plus candidat à la réélection en 2024.
Dans une décision historique, Joe Biden rejoint Lyndon B. Johnson comme le seul président moderne à renoncer volontairement à une chance de servir un autre mandat de quatre ans.
M. Biden a annoncé sur les réseaux sociaux que « dans l’intérêt de mon parti et du pays « , il a renoncé à la nomination du Parti démocrate. Dans un message ultérieur, il a apporté son » soutien et son soutien total » à la vice-présidente Kamala Harris pour devenir la candidate démocrate.
» Ce fut le plus grand honneur de ma vie de servir en tant que votre président. Et même si j’avais l’intention de me présenter à nouveau, je crois qu’il est dans l’intérêt de mon parti et du pays que je me retire et que je me concentre uniquement sur mes fonctions de président pour le reste de mon mandat. « , a écrit Joe Biden dans une lettre à la nation dimanche.
— Joe Biden (@JoeBiden) 21 juillet 2024
Joe Biden a déclaré qu’il prévoyait de s’adresser à la nation au sujet de sa décision. plus tard dans la semaine « Le président a été testé positif au Covid-19 mercredi dernier.
Le retrait de Biden intervient quelques semaines après un débat décevant le 27 juin à Atlanta entre Biden et Donald Trump, qui n’a pas réussi à s’opposer efficacement à son adversaire sur des questions clés ni à défendre sa propre candidature. Après le fiasco du débat, les diverses interventions du président n’ont pas réussi à apaiser les inquiétudes des législateurs démocrates, des donateurs et des électeurs, qui ont de plus en plus appelé au départ du président dans les semaines qui ont suivi. Biden a insisté à plusieurs reprises sur le fait qu’il restait dans la course.
Sa popularité a chuté dans les sondages, et à la mi-juillet, un sondage réalisé parPresse associée Les deux tiers des électeurs démocrates pensaient qu’il devait se retirer. Pendant ce temps, les dirigeants du Parti démocrate (dont le chef de la majorité au Sénat Chuck Schumer, le chef de la minorité à la Chambre des représentants Hakeem Jeffries et l’ancienne présidente de la Chambre Nancy Pelosi) auraient travaillé en coulisses pour le convaincre de se retirer de la course.
Ce retrait vient couronner une carrière extraordinaire dans la politique américaine et une présidence qui reste l’une des plus marquantes depuis celle de M. Johnson. La liste des réalisations emblématiques de Joe Biden est longue. Elle comprend :
– Le plus grand investissement climatique de l’histoire, l’Inflation Reduction Act, qui mobilise jusqu’à 500 milliards de dollars pour soutenir le déploiement d’énergies propres, de voitures électriques, d’améliorations de l’efficacité énergétique des maisons, d’une agriculture à faible émission de carbone, entre autres, et met le pays sur la voie de la réduction de moitié des émissions maximales d’ici 2030.
– Un investissement massif dans les infrastructures, avec 1,2 billion de dollars de financement fédéral pour les routes, les ponts, les aéroports, les digues et plus encore.
– La nomination de la première femme noire à la Cour suprême, Ketanji Brown Jackson.
– Le CHIPS Act, qui contribue à relancer la fabrication de puces électroniques de haute technologie aux États-Unis
– L’adoption d’un impôt minimum de 15% sur les grandes entreprises.
– La possibilité pour Medicare de négocier le coût d’une gamme de médicaments et l’imposition d’un plafond sur le coût de l’insuline pour les personnes âgées.
– Allègement de la dette et annulation de prêts totalisant plus de 160 milliards de dollars pour des millions d’emprunteurs étudiants.
– Assurance de la solvabilité du service postal des États-Unis.
– Sauver les pensions de près d’un million de retraités
– La mobilisation du monde entier pour soutenir la défense de l’Ukraine contre l’invasion russe.
Au-delà de ces victoires clés, M. Biden a également permis aux États-Unis de se remettre paradoxalement de la pandémie de Covid-19, à la fois douloureusement et avec succès. Cette reprise a été caractérisée par un chômage historiquement bas et une croissance économique stable, ainsi que par des chocs de prix dus à une inflation élevée et soutenue. Malgré la hausse des salaires, cette flambée des coûts a contribué à un sentiment généralisé de malaise des consommateurs (plus de la moitié des Américains pensent que le pays est en récession), qui n’a pas été compensé par des données macroéconomiques qui ont constamment signalé une économie forte.
La gestion par Joe Biden de la guerre entre Israël et Gaza a également suscité des divisions, notamment au sein de son propre parti. Au lendemain des attentats du 7 octobre, M. Biden a fermement soutenu Israël, même si la guerre du gouvernement Netanyahou a été condamnée par la communauté internationale pour avoir tué des dizaines de milliers de civils.
Joe Biden bénéficie actuellement de l’un des taux d’approbation les plus bas de sa présidence.
Lors de sa candidature en 2020, Joe Biden a déclaré qu’il se considérait comme un « pont » à la prochaine génération de dirigeants, qui sont « l’avenir du pays « Il a sauvé la démocratie américaine en battant Donald Trump. Sa décision de se retirer de la course de 2024 signale le contraire de cette proposition : sa fragilité physique et ses capacités mentales défaillantes sont devenues un problème saillant pour trop d’électeurs, et sa candidature menace de faire basculer l’élection en faveur de Trump, un candidat ouvertement autoritaire. Désormais enhardi par une Cour suprême qui n’imposerait que peu de limites à ses ambitions despotiques, ayant désormais placé la présidence hors de portée du droit pénal, les fantasmes fascistes de Trump pourraient facilement devenir la triste réalité de l’Amérique.
Tim Dickinson, Ryan Bort, Peter Wade
Traduit par la rédaction
Grb2
