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Kamala Harris défie à nouveau Donald Trump, qui se rétracte – Libération

Élections américaines de 2024cas

La candidate démocrate à la succession de Joe Biden, sortie largement vainqueur de la première confrontation avec son rival républicain, s’est heurtée samedi 21 septembre à un refus du milliardaire.

Un chat échaudé craint l’eau chaude. Peu après le combat à sens unique du 10 septembre, Donald Trump avait déjà prévenu qu’il refuserait un nouveau débat avec Kamala Harris. Ce refus a été confirmé ce samedi après que la candidate démocrate a proposé à sa rivale républicaine une nouvelle confrontation le 23 octobre sur CNN, quelques jours avant le vote du 5 novembre.

« Il est trop tard pour s’organiser un nouveau débat, « Le vote a déjà commencé » « La réponse est oui, a balayé la milliardaire, en référence au vote anticipé qui a débuté dans certains Etats du pays (Virginie, Minnesota et Dakota du Sud). La vice-présidente avait proposé quelques heures plus tôt à son adversaire républicain une confrontation le 23 octobre, sur CNN. Répondant à un message posté sur X par un journaliste de la chaîne d’information, elle avait écrit, quelques heures plus tôt : « J’accepte avec plaisir l’invitation. J’espère que Donald Trump se joindra à moi », elle s’était lancée sur X le samedi 21 septembre, avant d’être remerciée quelques heures plus tard.

Fake news et débat unilatéral

S’exprimant derrière une immense vitre pare-balles en Caroline du Nord, un État qu’il a remporté en 2020, le candidat a prédit avec assurance : « sa victoire » à l’élection. Avant de se lancer dans de nouvelles diatribes anti-immigration, reprenant les fake news du moment, démenties à de multiples reprises, sur « Des migrants attaquent des villages et des villes dans tout le Midwest ». Et de promettre à la foule que les États-Unis « atteindrait Mars d’ici la fin de son mandat »et d’esquisser de petits pas de danse, pour le plus grand bonheur de ses partisans.

Le refus de Trump n’aura surpris personne, tant l’exercice précédent avait mis en lumière les failles de l’ancien président, multipliant les diatribes et la désinformation sur les immigrés et les prises de position sans détour sur la fréquentation de ses meetings. Autant de thèmes sur lesquels Kamala Harris l’avait repris point par point, laissant penser à tous les observateurs qu’elle avait effectivement dominé les discussions. Donald Trump, de son côté, avait estimé qu’il avait « gagné » le débat, accusant les modérateurs d’ABC de partialité – notamment en soulignant à plusieurs reprises que ses affirmations selon lesquelles des migrants d’Haïti attaquaient des animaux de compagnie dans la ville de Springfield étaient sans fondement.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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