Selon Phil Gordon, conseiller à la sécurité nationale du vice-président américain, Kamala Harris « veillera toujours à ce qu’Israël soit capable de se défendre contre l’Iran et les groupes terroristes soutenus par l’Iran ».
Kamala Harris n’envisage pas de lancer un embargo sur les armes contre Israël, a rapporté jeudi 8 août un proche collaborateur de la candidate démocrate à la présidentielle, une rare déclaration de son équipe de campagne concernant son programme au Moyen-Orient.
« Elle ne soutient pas un embargo sur les armes contre Israël », a déclaré Phil Gordon, son conseiller à la sécurité nationale. Il a ajouté que la vice-présidente « a toujours dit qu’elle veillerait à ce qu’Israël soit en mesure de se défendre contre l’Iran et les groupes terroristes soutenus par l’Iran ».
Portée par une dynamique favorable, Kamala Harris a été interpellée ce mercredi par des manifestants pro-palestiniens lors d’un meeting de campagne.
Ces scènes étaient devenues monnaie courante lors des déplacements de Joe Biden, avant que le président américain de 81 ans n’abandonne finalement la course à la Maison Blanche en raison de doutes sur ses capacités physiques et mentales.
Un enjeu dans l’élection présidentielle ?
Les Etats-Unis restent de loin le premier soutien militaire d’Israël, ce qui divise le camp démocrate, notamment depuis l’offensive dévastatrice menée par ce pays dans la bande de Gaza, en réponse à l’attaque sanglante du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre.
Kamala Harris a rencontré des militants anti-guerre dans le Michigan, un État clé qu’elle espère remporter lors des élections de novembre contre le républicain Donald Trump et qui compte une importante population arabe.
Dénonçant le désastre humanitaire à Gaza et l’occupation israélienne des territoires palestiniens, l’aile gauche du Parti démocrate pousse à un changement de cap sur cette épineuse question.
À Detroit, Kamala Harris a été interrompue par des militants pro-palestiniens qui criaient : « Nous ne voterons pas pour le génocide ! Si vous voulez que Donald Trump gagne, continuez à le dire », a-t-elle dit avec aplomb. « Sinon, c’est moi qui parle. »
A l’issue d’une rencontre avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, Kamala Harris a promis qu’elle « ne resterait pas silencieuse » sur les « tragédies » de Gaza, territoire assiégé et bombardé sans relâche par Israël depuis dix mois.
Sous la présidence de Joe Biden, la Maison Blanche n’a suspendu qu’une seule livraison de bombes lourdes à Israël, invoquant des craintes pour les civils.
