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Kaizen, le documentaire d’Inoxtag, un projet « grandiose » et « stressant » jusqu’au sommet de l’Everest

CINÉMA – A « voyage émotionnel »dans un cadre « grandiose »C’est ainsi que Basile Monnot, réalisateur, et Samy Bouyssié, producteur et auteur, décrivent Kaizenle documentaire qui suit Inoxtag lors de son ascension de l’Everest en avril dernier.

Dans le film présenté en avant-première dans les salles et mis en ligne ce samedi 14 septembre à 14h30, on découvre si le YouTubeur aux 8 millions d’abonnés a réussi le défi qu’il s’était lancé un an plus tôt. Le duo qui l’a produit et réalisé est revenu pour la HuffPost sur des scènes pleines de tension et d’émotion.

Le HuffPost. Dans la bande annonce visible en haut de l’article, on découvre un documentaire aux allures de film catastrophe. Était-ce aussi votre sentiment lors du tournage ?

Samy Bouyssie. C’est quand même un projet stressant, car même si tu es le meilleur alpiniste du monde, en ayant mis toutes les chances de ton côté, ça reste un sport où il y a une part de loterie. Potentiellement, il y a un sérac ou une avalanche qui te tombe dessus, une crevasse qui se forme. Ou alors d’un coup, ton corps peut te lâcher, car en altitude, on réagit différemment.

Basile Monnot. Ce que nous avons voulu transmettre, et il y a un vrai parti pris dans la réalisation là-dessus, c’est le fait d’être avec Inox en permanence. Et lui, quand il est en montagne, il doit être très concentré. Au-delà de l’effort intense, le niveau de concentration et de stress doit être maintenu tout au long de l’ascension. Nous faisons vivre au spectateur la même chose qu’Inox.

Samy Bouyssie. Mais on découvre aussi que la montagne, ce n’est pas que des risques. C’est aussi un état d’esprit qui rend heureux, qui libère. Qu’il réussisse ou non l’ascension, l’essentiel est que tout le monde soit en sécurité.

Basile Monnot. Il y a aussi un côté spirituel, car évidemment, en un an, quand on découvre un environnement comme celui-là, on grandit. Quand on termine ce documentaire, on a vécu une aventure émotionnelle.

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Inoxtag Dans « Kaizen », documentaire diffusé vendredi 13 septembre dans les salles de cinéma, Inoxtag révèle sa périlleuse ascension de l’Everest.

Inoxtag

Dans « Kaizen », documentaire diffusé vendredi 13 septembre dans les salles de cinéma, Inoxtag révèle sa périlleuse ascension de l’Everest.

Comment réalisez-vous un tel documentaire en montagne ? Avez-vous dû vous entraîner comme Inoxtag ?

Basile Monnot. Il y a eu deux séances au Népal, une sur l’Everest, et une avant, sur une montagne surprise pour s’entraîner. Ni Samy ni moi ne sommes des sportifs de haut niveau donc nous sommes simplement allés au camp de base ; Samy lors de la première séance, et moi lors de la deuxième.

Samy Bouyssie. C’est sûr, de mon côté, je me suis entraîné. Beaucoup de cardio, car pour arriver au camp de base, il y a entre 8 et 10 jours de trekking en haute altitude. On manque d’oxygène, on porte du matériel, c’est très difficile. Et pour toute la haute montagne, les cameramen étaient avec Mathis Dumas, le guide d’Inoxtag. Il fallait réserver une équipe de cameramen qui étaient à la fois bons en image, et bons en alpinisme.

Quelle anecdote pouvez-vous partager pour illustrer la particularité de ce shooting ?

Basile Monnot. Avec le froid, les batteries duraient beaucoup moins longtemps, donc les gars qui tiraient les gardaient contre leur poitrine, sous leur salopette.

Samy Bouyssie. Le problème c’est que lorsqu’ils étaient en plein effort, il était parfois difficile de communiquer par talkie-walkie. Il y avait donc des moments où on doutait, et d’autres où on ne savait pas ce qui leur arrivait.

L'équipe Inoxtag au complet (avec chapeau de paille) lors de l'expédition au Népal.
DR L’équipe Inoxtag au complet (avec chapeau de paille) lors de l’expédition au Népal.

DR

L’équipe Inoxtag au complet (avec chapeau de paille) lors de l’expédition au Népal.

Kaizen est à mi-chemin entre YouTube et le cinéma. Comment rendre un tel film accessible à tous les publics ?

Basile Monnot. Cela reste un énorme défi, on avait à peine 3 mois pour monter. C’était une course, on a passé des nuits blanches ! Mais je n’ai rien filmé de plus grandiose que la montagne, et le cinéma est le meilleur endroit pour en faire l’expérience. Il y a un vrai parti pris chez le réalisateur de ressentir le danger, le bonheur, la beauté avec lui, et au cinéma, l’immersion est tellement plus grande. Cela va parfaitement avec ce qu’on veut raconter, et les images qu’on a. Mais on n’a pas pensé à le rendre accessible à tous, on a juste raconté un voyage émotionnel avec un personnage principal fort. Et Inox a une forte personnalité.

Samy Bouyssie. Et puis on est habitué à des montages très YouTube coupermais là on a fait appel à Quentin Eiden, qui a la culture internet et l’exigence des formats longs pour les diffuseurs. Cela nous a permis de trouver un juste milieu. Au final, c’est super facile à regarder, car l’histoire est tellement forte que tout le monde peut s’y identifier. C’est pour ça que je pense sincèrement que les parents peuvent le regarder avec les plus jeunes. On ne vous parle pas de ce documentaire, on vous le fait vivre.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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