Justine Braisaz-Bouchet – Julia Simon, la mauvaise nouvelle qui change tout ?

A deux mois du début de la nouvelle saison, le Comité exécutif de l’IBU a décidé d’une petite révolution concernant le sprint et l’individuel. Désormais, les biathlètes s’élanceront dans des groupes différents déterminés en fonction de leur classement en Coupe du monde. Surtout, les quinze meilleurs du classement général s’élanceront parmi les derniers, avec les dossards 46 à 75.

Le but de l’IBU est « pour garantir des compétitions passionnantes jusqu’au bout. » Le plus souvent, les meilleurs biathlètes étaient parmi les premiers à s’élancer afin de bénéficier de conditions de neige optimales. Désormais, le premier groupe de départs concernera les meilleurs de chaque pays qui ne figurent pas dans le top 30. Les meilleurs biathlètes devront donc composer avec des conditions de ski forcément dégradées.

Des opinions divergentes

Ces nouvelles règles entreront en vigueur cet automne, mais les quatre premières étapes de la Coupe du monde constitueront un test.
« L’IBU a discuté de ce changement de règle avec le Comité des athlètes de l’IBU, le Comité technique de l’IBU, plusieurs fédérations nationales et équipes. Sur la base de leurs commentaires, le Comité exécutif a décidé de tester le nouveau système pendant les quatre premières semaines de la Coupe du monde en novembre et décembre 2024 et d’évaluer les résultats », a déclaré l’IBU l’a annoncé dans un communiqué de presse.

De nombreux biathlètes ont exprimé leur mécontentement.
« Les meilleurs auront des conditions moins bonnes que ceux qui sont un peu moins bien lotis en Coupe du monde », a regretté la Suédoise Hanna Oeberg. Et les Françaises Julia Simon et surtout Justine Braisaz-Bouchet, qui comptent parmi les toutes meilleures fondeuses du circuit, peuvent aussi être en colère.

« Ce que je déplore un peu, c’est l’énorme écart entre les athlètes du top 15 et les athlètes du top 16-30. Il peut s’écouler presque quarante minutes entre le premier et le dernier départ de ces athlètes », a observé Simon Fourcade dans des propos relayés par Nordic Mag, son collègue de la catégorie féminine Cyril Burdet remarquant néanmoins : « De toute façon, la règle sera la même pour tout le monde et les meilleurs seront dans les mêmes conditions globalement, quelle que soit la règle. »