Le tribunal administratif de Toulouse a examiné ce mardi, dans une salle bondée, les appels des adversaires de l’A69. Un public « crucial » pour ce dernier qui veut voir l’œuvre interrompue tandis que cette autoroute de 53 km reliant Castres à la ville rose doit ouvrir à la fin de 2025.
Et à la fin de cela, le tribunal a déclaré qu’il prendrait sa décision le 27 février, et donc sur la poursuite des travaux de cette autoroute contestée. Le rapporteur public, un magistrat dont l’opinion doit guider la compétence, a une fois de plus demandé l’annulation de l’autorisation, en l’absence de « raison impérative de l’intérêt public majeur (RIIPM) justifiant les attaques contre l’environnement ».
« Pas de macadam » contre « l’intérêt public »
« Ce qui est simplement attendu, c’est que le droit de l’environnement est appliqué (…) et que les conclusions du Rapporteur public sont confirmées par les juges », a expliqué Marie-Odile Market, du collectif The Way est gratuit (lvel). Plusieurs adversaires se sont également rassemblés près de la juridiction, et même perchés dans les arbres pour certains, au cri de « No Macadam ».
Pour sa part, Atosca, le futur concessionnaire de l’autoroute et actuellement en charge du site, a déclaré qu’il voulait défendre devant le tribunal « l’intérêt public de l’A69 ». Selon Atosca, ce projet routier, dont l’objectif est d’ouvrir le sud du département de Tarn, bénéficie du « soutien d’une très grande majorité des élus et des Tarnais » et sa construction répond à « différents défis (notamment territoriaux, démographique, sécurité et économique) ».