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Justice. Placement en liquidation demandé pour le fabricant de chariots Caddy

Le curateur du célèbre fabricant de chariots de supermarché Caddy, en redressement et désormais à court de liquidités, a demandé mardi le placement en liquidation de l’entreprise dont le sort pourrait être décidé le 16 juillet.

« Il n’y a plus de liquidités pour payer les salaires et le syndic a demandé » à la chambre commerciale du tribunal judiciaire de Saverne (Bas-Rhin) de transformer le redressement judiciaire, prononcé le 28 mai, en liquidation afin que, légalement, la garantie salariale L’assurance maladie (AGS) « peut prendre le relais », a indiqué à l’issue de l’audience M. Pierre Dulmet à une trentaine de salariés rassemblés devant les grilles du tribunal.

Quatrième redressement en 10 ans

Initialement, une audience était prévue le 2 juillet pour faire le point sur les possibles repreneurs de l’entreprise basée à Dettwiller (Bas-Rhin), en redressement pour la quatrième fois en 10 ans.

Ils ont jusqu’à mercredi 18h00 pour se faire connaître, a expliqué Me Dulmet. Une nouvelle audience devant le tribunal de commerce d’Alsace doit se tenir jeudi pour déterminer si des offres ont été déposées.

Si des repreneurs se manifestent, une nouvelle audience aura lieu le 16 juillet. Dans le cas contraire, la société sera liquidée jeudi, a-t-il ajouté.

Une grande partie des salariés au travail ?

Le propriétaire de Caddy, le groupe Cochez, a cependant présenté « une lettre d’intention » et déposera « avant demain soir » une offre pour un « tout autre projet industriel » avec maintien de l’emploi « pour au moins 40 salariés », a indiqué pour sa part » partie Jonathan Bertrand, le directeur opérationnel de Caddy.

Le groupe Cochez avait déjà annoncé fin mai un « nouveau projet » qui ne reprendrait pas « une grande partie » des 110 salariés.

Une potentielle offre de Stéphane Dedieu, ancien propriétaire de Caddy et toujours actionnaire de la société, est également évoquée, mais rien de précis n’a filtré, selon Me Dulmet.

« C’est un suicide ! » »

Ces annonces ont été accueillies avec scepticisme par les salariés : « Ce n’est pas de la destruction sociale, c’est du suicide ! », a lancé l’un d’eux.

Déjà au bord de la liquidation en 2022, Caddy a ensuite été racheté grâce à des fonds publics par le groupe Cochez, spécialisé dans les transports et les services industriels basé à Valenciennes, dans le Nord.

William Dupuy

Independent political analyst working in this field for 14 years, I analyze political events from a different angle.
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