La course, l’atmosphère et surtout la victoire: le Slovène a tout adoré sur les routes de la tournée de Flandre qu’il a remportée pour la deuxième fois dimanche.
Quel était le plan aujourd’hui, attaquant autant que possible?
Tadej Pogacar: Le but était de durcir la course autant que possible et d’attaquer dans le deuxième passage de l’ancien Quremont. Il était difficile d’obtenir mes adversaires. Mathieu (van der Poel) était super fort. Wout (Van Aert) et Mads (Pedersen) sont accrochés. J’ai dû y aller dans chaque ascension. J’étais sûr de rien. Lors de la troisième visite dans le vieux Quremont, j’ai réalisé au sommet que personne n’avait suivi. Mais il n’a pas encore été gagné. Je n’étais pas sûr d’avoir assez d’énergie pour arriver à la fin.
Aimez-vous affronter ces coureurs?
Oui, c’est vraiment une grande génération. J’adore courir contre eux, ce sont de grands champions, de bons gars aussi. J’ai vécu une journée incroyable aujourd’hui grâce à eux, à mon équipe et aux supporters. Monter le vieux Quremont et toutes ces côtes avec tant de gens sur le côté des routes est exceptionnel. C’était juste une journée parfaite.
Vous avez été rapidement isolé dans votre équipe …
Nous avons eu beaucoup de malchance, mais parfois cela ne fonctionne pas comme vous le souhaitez. Mathieu (van der Poel) est également tombé. Mais faire partie de cette équipe est un rêve pour moi. Ils se donnent à 100% et je les remercie pour cela. Malheureusement, nous avons rapidement perdu Jhonny (Narvaez) et Tim (Wellens). Florian (Vermeersch) a été contraint de reprendre tout au long de la journée. Mikkel (Bjerg), je pense que les gens ne font pas le travail qu’il a tué. Nils (Polit) aussi. Le petit Antonio Morgado était impressionnant. Il sera un grand champion.
Quand Van der Poel est tombé, avez-vous décidé de l’attendre?
À ce moment-là, tout le monde se battait pour les postes. Après la chute, il y a eu quelques accélérations mais rien de fou. Personne ne voulait démolir la course, ce n’était vraiment pas la chose à faire. J’aurais même préféré que nous attendions un peu plus parce que Tim et Florian étaient encore plus en retard. Mais c’est la course.
Cette victoire vous met en confiance pour Paris-Roubaix?
Ce sera une course complètement différente mais, oui, bien sûr, la victoire aujourd’hui m’apporte la confiance. J’ai vu que j’avais de bonnes jambes. J’attends avec impatience. J’espère que ce sera aussi beau qu’aujourd’hui. Ce sera ma première fois, mais j’ai une équipe très forte, avec des coureurs qui y ont déjà fait un podium (Polit et Vermeersch). Je suis prêt à relever le défi.