« Cette lâcheté qui est présente en Occident est responsable pour eux de ce qui se passe », selon Pascal André

L’hôpital Khan Younes (Gaza) est conçu pour accueillir 300 personnes. Aujourd’hui, il en accueille jusqu’à 5 000. Une situation que juge le docteur Pascal André « contagieux et urgent ». « Nous avons été témoins d’une abomination, d’une terreur constante, d’une population enfermée dans un piège depuis des semaines. » Selon lui, la population essayez de survivre par tous les moyens. « Nous n’avons rencontré que des humains, exactement comme nous, qui étaient dans une démarche non-violente et qui avaient besoin de sécurité et de paix, exactement comme de l’autre côté du mur », raconte Pascal André.

« Une seule narration pendant six mois »

Surtout, le médecin dénonce « une seule narration depuis six mois, qui n’a pas été vérifiée » dans les médias. « Nous n’avons pas vu un seul militaire, nous n’avons pas entendu un seul discours de violence ou de haine », affirme-t-il, après avoir passé plusieurs semaines dans la bande de Gza. « Nous vivons cela depuis 75 ans, cela n’a pas commencé le 7 octobre », auraient déclaré des médecins de Cisjordanie à Pascal André, exigeant un cessez-le-feu de la part de l’Occident.

Selon les chiffres donnés par le médecin, 350 personnes sont mortes avant les attaques du Hamas, entre le 1er janvier et le 7 octobre. « Cette hypocrisie, cette peur, cette lâcheté qui est présente en Occident est responsable de ce qui s’y passe »tonne-t-il sur le plateau de l’info 19/20.

Il ajoute qu’il entend « la souffrance du peuple israélien » suivant le « drame » à partir du 7 octobre. Pascal André rapporte enfin que le Hamas a demandé « une commission d’enquête internationale et des journalistes indépendants, ce qui est catégoriquement refusé par Israël ».