Dans un monde de plus en plus numérique, il n’est pas rare d’assister à des fuites de données personnelles. Nous entendons régulièrement parler de ce type de problèmes, mais savez-vous à quel prix vos données peuvent être vendues ?
Contrairement au Web accessible à tous les utilisateurs du monde entier, le Web sombreessentiellement constitué de sites, forums, marchés en ligne et services non répertoriés, cache une grande partie de ce qui est illégal dans l’univers numérique.
Bien qu’inaccessible par les moteurs de recherche traditionnels comme Google, Bing ou Yahoo et non desservi par les navigateurs couramment utilisés comme Chrome, cette face sombre du web est accessible via des réseaux privés (Tor ou I2P par exemple). Ces réseaux garantissent l’anonymat des utilisateurs en masquant l’adresse IP.
L’Internet caché a été développé à l’origine dans un but différent. Il a été créé par le gouvernement américain dans les années 1970 pour permettre à ses espions d’échanger et de rester anonymes et introuvables.
Vingt ans plus tard, les ingénieurs de l’armée américaine commencent à dévoiler ses contours au profit du public.
Aujourd’hui, le Dark Web héberge un grand nombre de transactions illégales, notamment la vente de drogues, d’armes, de logiciels malveillants et d’informations personnelles.
Selon la Commission nationale de l’informatique et des libertés, les données personnelles comprennent toute information permettant d’identifier une personne, directement ou indirectement. Voici comment ces données sont classées :
Ces données ont des valeurs différentes selon les personnes qui les achètent.
À ce jour, il n’existe pas de méthode universelle pour évaluer la valeur des données personnelles. Les recherches indiquent que cette valeur varie principalement selon le sexe et l’âge.
La valeur des données personnelles occupe une place centrale dans notre économie. Les données sont devenues un atout stratégique essentiel pour les géants du numérique comme Google et Facebook.
Pour bon nombre des plus grandes capitalisations boursières du monde, les valorisations des entreprises sont aujourd’hui étroitement liées à l’ampleur et à la profondeur de leurs bases d’utilisateurs et aux informations qu’elles détiennent.
Les entreprises ont tendance à investir davantage dans les données des hommes et des jeunes adultes âgés de 18 à 24 ans, par rapport aux femmes ou aux 25-34 ans.
Les grands événements de la vie (fiançailles, parentalité, déménagement ou achat d’une voiture) sont très appréciés car ils influencent les comportements d’achat.
En général, les données de base (âge, sexe et lieu de résidence) ont une valeur minimale, estimée à seulement 0,0005 € par personne. Les données financières et sanitaires sont légèrement plus précieuses.
Pour Facebook, la valeur moyenne des données par utilisateur actif est estimée à moins de 2 euros par mois, tandis que Google génère environ 26 euros par utilisateur et par an grâce à la publicité.
Le coût des données personnelles fluctue en fonction de leur niveau de confidentialité. Les attaques de ransomwares, qui comptent aujourd’hui parmi les plus rentables pour les cybercriminels, leur permettent non seulement d’exiger une rançon aux victimes, mais aussi de revendre les informations en cas de non-paiement.
« La principale préoccupation des experts n’est plus le volume des données, mais leur sensibilité », explique Damien Frey.
Les attaques répétées contre les hôpitaux illustrent bien cet intérêt croissant pour les données de santé, qui, en plus de semer la panique par la paralysie de ces établissements, sont très convoitées, comme le montre l’intérêt porté aux dossiers médicaux des sportifs de haut niveau. niveau ou des personnalités politiques.
Les données bancaires sont également très appréciées. Un numéro de carte avec son code CCV peut se vendre entre 15 et 25 euros, selon la banque et le pays, rapporte le Daily Dark Web.
Damien Frey ajoute que certaines victimes de fuites d’informations bancaires ont constaté des débits frauduleux de 49,85 euros sur leur compte, un montant probablement choisi pour ne pas déclencher une alerte automatique de l’établissement bancaire.
Une autre étude, réalisée par CouponBirds, révèle que l’Américain moyen accepterait de vendre ses données personnelles pour environ 1 452,25 dollars. Ce montant varie considérablement d’un État à l’autre, allant de 2 800 $ au Colorado à 623 $ au Tennessee. Mais est-ce vraiment un prix juste ? La valeur des données varie tellement d’une personne à l’autre qu’il est difficile de déterminer un taux équitable.
Une autre approche consistait à demander aux internautes combien il leur faudrait pour arrêter d’utiliser Google, avec une moyenne de 17 500 dollars par an. Pour arrêter Facebook, le chiffre chute à plus de 500 dollars par an.
Alors, quelle est la vraie valeur de nos données ? Cette question reste ouverte.
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