Outre la victoire de Marion Bunel, l’équipe française a été partout dans cette première étape du Tour de l’Avenir Femmes. Julie Bego termine au pied du podium, derrière les trois qui s’élancent, dont sa coéquipière qui a fait le doublé (voir le classement). « C’est super d’avoir le maillot, et on est trois dans le Top 10, c’est un gros plus. On a trois cartes différentes, les autres ne pourront pas tous nous surveiller. C’est plus une question de chance. »se réjouit la coureuse régulière de Cofidis, qui faisait donc partie des trois protégées du jour, avec Marion Bunel et Ema Comte. « Le plan était plutôt d’attendre de voir comment les autres se comportaient. Le but n’était pas de griller les filles. Il y a de grosses étapes. C’était plutôt facile car la Belgique et les Etats-Unis roulaient. Il fallait juste attendre. ».
Une fois sur la montée des Karellis, les jambes de chacun ont dû mettre les Bleus d’accord. « Sur des étapes comme celle-là, tout se joue dans les jambes. Ça ne sert pas à grand chose de désigner un leader, ça se fait dans la montée où on voit qui est le plus fort. ». Et la plus forte s’appelait Marion Bunel, surtout dans les premiers kilomètres où Julie Bego avait du mal à suivre. « Je suis content de ma montée, au début ça allait assez vite. Marion a attaqué, ça s’est séparé en plusieurs groupes et j’étais dans un troisième groupe ». Finalement, la Chambérienne revient au deuxième échelon. « J’ai vu le groupe de Marion devant. Je me suis dit que je m’en sortais plutôt bien et que je pouvais les rejoindre. ».
« TOUT PEUT CHANGER »
À une condition cependant. « Si je l’avais fait, je n’aurais pas dû tirer le groupe, il fallait que je parte à l’attaque. Ça a marché, j’ai essayé, je suis bien revenu »Mais les derniers mètres à parcourir sont les plus durs. « J’ai commencé à stagner et à perdre un peu de terrain. Alors Marion a attaqué quand elle a vu que je ne revenais pas. ». Au sommet, Julie Bego s’est battue contre elle-même pour ne pas exploser et tenir la meilleure place possible. « À la fin c’était dur, je suis resté bloqué dans les derniers kilomètres, j’avais peur que ça revienne mais j’ai tenu jusqu’à la 4ème place ».Donc tous les feux sont au vert avant les deux derniers jours. « Les choses peuvent toujours changer. Le samedi est particulièrement difficile avec un forfait de 1h30 ».
Pour elle, Finestre peut bouleverser la hiérarchie. « Pour certains, je ne sais pas si ça peut être dur de tenir. Je pense à Lore De Schepper, je ne sais pas ce qu’elle vaut sur une longue ascension. Tout peut changer, surtout le dernier jour »Julie Bego sourit lorsqu’elle parle du col italien. « C’est un col très beau et légendaire. J’ai hâte d’y être, mais je sais que ce sera très dur. »Espoir 1 a mis toutes les chances de son côté pour y briller. « J’ai travaillé les efforts longs au seuil. Je sais que ma condition va s’améliorer au fil des étapes. L’objectif est de faire un bon Tour de l’Avenir puis un bon Tour de Romandie »Jusqu’à présent, ça se passe bien.
