Julian Assange de Wikileaks « libre » après un accord avec la justice américaine
DANIEL LÉAL / AFP
Julian Assange a trouvé un accord avec la justice américaine qui lui permet de retrouver sa liberté le 24 juin 2024.
INTERNATIONAL – L’épilogue d’un long feuilleton. L’un des hommes les plus recherchés au monde, Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, a conclu lundi 24 juin un accord de plaidoyer de culpabilité avec la justice américaine, lui permettant de retrouver sa liberté après cinq ans de détention au Royaume-Uni.
Poursuivi pour avoir exposé des centaines de milliers de documents confidentiels, cet Australien de 52 ans doit comparaître ce mercredi 25 juin à 9 heures locales (mercredi 1 heure du matin en France) devant un tribunal fédéral des îles Mariannes, territoire américain du Pacifique. selon des documents judiciaires rendus publics dans la nuit de lundi à mardi.
Désormais visé par des informations criminelles pour « complot visant à obtenir et à divulguer des informations sur la défense nationale »il devrait plaider coupable de cette seule accusation, selon ces documents, qui citent également sa complice, la militaire américaine Chelsea Manning, à l’origine de cette fuite massive.
« Julian Assange est libre »
Julian Assange devrait être condamné à 62 mois de prison, déjà purgés en détention provisoire à Londres, ce qui lui permettrait de rentrer libre dans son Australie natale.
« Julian Assange est libre » et a quitté sa prison au Royaume-Uni lundi soir, selon Wikileaks. Il est monté à bord d’un avion à l’aéroport de Stansted, a indiqué l’organisation, se félicitant du fait qu’il retrouverait son épouse, Stella Assange, et leurs enfants. « résultat d’une campagne mondiale ». L’organisation a ensuite diffusé une vidéo de 13 secondes dans laquelle on le voit monter les escaliers de l’avion.
Le gouvernement australien s’est également félicité de ce résultat, estimant que l’affaire Assange avait « a traîné trop longtemps » et que son maintien en détention ne présentait plus aucun intérêt.
La fin de 14 ans de procédures
Cet accord, qui met fin à une saga de près de 14 ans, intervient à deux semaines d’une nouvelle audience cruciale devant la justice britannique. Celui-ci devait examiner les 9 et 10 juillet l’appel de Julian Assange contre son extradition vers les Etats-Unis.
Il se battait pour ne pas être remis à la justice américaine, qui le poursuit pour avoir rendu public depuis 2010 plus de 700 000 documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques américaines, notamment en Irak et en Afghanistan. Il risquait théoriquement jusqu’à 175 ans de prison en vertu de la loi sur l’espionnage. Le gouvernement britannique a approuvé son extradition en juin 2022.
Le fondateur de WikiLeaks devenu symbole de la liberté de la presse avait été arrêté par la police britannique en avril 2019 après sept ans passés à l’ambassade d’Équateur à Londres, afin d’éviter son extradition vers la Suède dans une enquête pour viol, classée sans suite la même année.
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