Aucun dossier pour Clarisse Agbégnenou, juste une consolation sous la forme d’une médaille d’argent. À Podgorica (Monténégro), le patron du judo français n’a pas remporté un sixième titre européen, le jeudi 24 avril, ce qui aurait fait d’elle la seule judoka tricolore à compter autant. À 32 ans, la Française s’est approchée de ce nouveau couronnement: Dominatrice en finale de – 63 kg, elle a péché par un excès d’engagement et a été disqualifiée en raison d’une action jugée trop dangereuse face au jeune titulaire du titre tchèque, Renata Zachova.
Douze ans se sont écoulés depuis le premier de ses cinq titres continentaux, preuve de la longévité du médaillé de bronze à Paris 2024. Et sa liste de prix est révélatrice: six titres mondiaux et trois médailles olympiques individuelles – auxquelles s’ajoutent deux sacres par équipes.
Ayant annoncé qu’elle ne participerait pas aux mondes, prévue pour juin, Clarisse Agbegnenou n’ajoutera pas de ligne cette année. Au moins individuellement, parce que Judoka pourrait remporter un titre européen par des équipes mixtes, dimanche 27 avril, à la fin de la compétition continentale. Cependant, le Français a choisi une saison raccourcie, axée sur les projets personnels – en particulier son désir d’avoir un deuxième enfant.
Cette médaille d’argent en 2025 est une première de la vaste collection continentale de ce qui, en neuf participations aux Championnats d’Europe, n’est revenu vide que deux fois (en 2017 et 2023). En plus de ses cinq couronnes, elle avait remporté le bronze de sa première participation en 2012, avant de récidiver en 2015.
Clarisse Agbegnenou ne deviendra donc pas, cette année, le premier judoka Tricolor à remporter six médailles d’or européennes. D’un autre côté, elle pouvait voir sa coéquipière Audrey Tcheuméo – une autre des neuf français avec cinq titres européens – pour offrir ce record le samedi, la journée de compétition de la catégorie – 78 kg.
Jeudi, sa journée de compétition est passée du bon côté pendant la demi-finale, où elle a appliqué la hiérarchie nationale contre le compatriote de Manon Deketer-Her, dont elle contenait la passion, après les premiers tours maîtrisés. Médaillé mondial de bronze en 2022, en l’absence du leader dans la catégorie, le Dunkerque a connu beaucoup de succès dans le crime de Lase Majesté. Mais malgré un pouvoir sans aucun doute supérieur, ce qui continue de progresser – victorieux du grand slam d’Abu Dhabi, à la fin de 2024, et finaliste de ceux de Paris et de Tbilissi, en 2025 – a été piégé par l’expérience de son ancien.
Ambition réaffirmée d’être « essentielle » pour 2028
Cette première confrontation entre les deux judokas français a tenu ses promesses et ne sera certainement pas la dernière, dans une Olympiade qui n’a pas encore vraiment commencé. Avant les Championnats d’Europe, Carrissenounou a précisé a encouragé cette compétition nationale. « Je peux aussi comprendre que certains disent que je suis là depuis longtemps et qu’ils aimeraient me sortir »a expliqué le triple médaillé olympique à Monde. Avant de réaffirmer son ambition d’être « inévitable » En France aux Jeux olympiques de 2028 à Los Angeles. Si la Californie est encore loin – ce sera 36 ans – ce qu’elle a montré au Monténégro lui donne des raisons de le croire.
Jeudi, le chef de l’équipe française a obtenu le meilleur résultat du deuxième jour des Championnats d’Europe, après les deux titres mercredi de Shirine Boukli et Daikii Bouba. Mais Clarrisse Agbégnenou n’était pas la seule médaillée: à 22 ans, Martha Fawaz a remporté le bronze en 57 kg, son premier podium dans un grand championnat en senior.
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Quant au héros inattendu de Paris 2024, Joan-Benjamin Gaba, il a remporté une deuxième médaille de bronze européenne consécutive. Le vice-champion olympique en 73 kg, également victorieux d’un combat décisif lors du titre de l’équipe contre le Japon, perdu en quart de finale, avant d’aller gagner du bronze dans l’esprit et à la fin de ses forces, contre la légende géorgienne Lasha Shavdatuashvili. Même s’il était encore un peu physiquement juste, après une blessure au genou, le français de 24 ans a démontré son altruisme, suçant l’énergie de ses adversaires.
Après deux jours de compétition, l’équipe française n’est pas loin du Grand Chelem, sept de ses huit judokas ayant signalé une médaille. Une récolte monténégrine qui pourrait se poursuivre vendredi, avec en particulier les entrées dans la course de Marie-eve Gahié (-70 kg), Alexis Mathieu et Maxime-Gaël Ngayap Hambou (-90 kg).