Judith Godrèche, les secrets d’une métamorphose – Libération

En quelques mois, l’actrice a pris la tête du mouvement #MeToo au cinéma et au-delà, avec sa passion, ses réseaux, ses ombres et ses lumières. D’actrice de retour à militante puissante, histoire d’une transformation féministe et politique.

« Je veux tout faire exploser » dit-elle, ou bien « Je n’attends rien. » Cela dépend de l’élan combatif qu’elle ressent en elle-même, chez les autres, du micro qu’on lui tend, des lumières qui l’éclairent. Tout est possible. Judith Godrèche peaufine son rôle. Elle a irradié le Festival de Cannes en smoking Givenchy, pour l’ouverture de la sélection Un certain regard, jeudi 16 mai, avec son court métrage Moi aussi dédié aux victimes de violences sexuelles. Devant sa caméra, sa fille Tess Barthélémy, apprentie danseuse de 19 ans, tournoie en vestale blanche au milieu d’une foule d’un millier de femmes (et quelques hommes) maltraitées, venues témoigner de souffrance et d’espoir. , parmi les 6 000 qui lui ont écrit. « Je parle pour vous tous » » s’est écrié Judith Godrèche, indifférente aux murmures qui, sur la Croisette, angoissent cette affaire. « clip de prévention ». Personne n’a osé le lui dire, le président du festival, Thierry Frémaux, lui aussi circonspect, a même proposé, en complément, une projection de son court-métrage sur la plage. Comme si toute critique, même minime, pouvait constituer