Collectifs de cinéma, producteurs, associations d’actrices se mobilisent ce lundi 13 mai au matin pour presser une nouvelle fois le président du Centre national du cinéma de quitter ses fonctions. Accusé d’agression sexuelle sur son filleul, il doit comparaître le 14 juin.
Bloquer l’accès au Centre national du cinéma (CNC) pour que Dominique Boutonnat, son président accusé d’agression sexuelle, quitte son poste. Ce lundi 13 mai au matin, Judith Godrèche, membres de collectifs et associations du secteur du cinéma, acteurs et actrices, producteurs, techniciens sont rassemblés devant le siège parisien de l’institution.
Ils brandissent des premières pages du numéro Libérer du vendredi, intitulé « Dominique Boutonnat, l’homme qui embarrasse le cinéma français »et a également affiché une banderole appelant à « séparer l’homme du CNC ». Une dizaine de manifestants ont alors pénétré dans les locaux du CNC.
« Si Dominique Boutonnat bénéficie de la présomption d’innocence, il nous semble néanmoins essentiel que notre principale institution donne l’exemple »insistent les organisateurs de la manifestation, dans un communiqué envoyé à Libérer. Il doit comparaître le 14 juin pour une agression sexuelle dont l’accuse son filleul.
« A l’heure où nous remettons en question nos pratiques et où vient d’être votée une commission d’enquête sur les violences et le harcèlement sexistes et sexuels dans nos professions, nous regrettons que l’incongruité de cette situation finisse par discréditer définitivement son action et les propositions qu’il a faites. est sur le point de faire »ils déplorent encore.
« Symbole d’une contradiction insupportable »
Il faut dire que le symbole a encore plus baissé depuis que Judith Godrèche a pris la parole, initiant un nouvel déferlement de témoignages qui impacte le monde du cinéma français. Dans la foulée de ce cinéma #MeToo, de nombreux professionnels ont témoigné dans nos colonnes de la difficulté de travailler avec Dominique Boutonnat, qui initie et mène les différents chantiers sur les mesures à prendre afin de mieux encadrer la profession face aux violences sexuelles. et les attaques sexistes. .
Son mandat a été renouvelé à l’été 2022, malgré les accusations et les protestations. « Nous voulons que le CNC reste un lieu où la parole est libre, soulignent les collectifs réunis lundi, et cesse d’être le symbole de l’insupportable contradiction qui incarne trop souvent cet environnement, et la culture en général.
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