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Journée noire pour Northvolt : l’entreprise licencie 1 600 salariés en Suède

Le fabricant de batteries Northvolt, qui prévoit de construire une usine de 7 milliards de dollars au Québec, va licencier 1 600 employés en Suède, dont 1 000 à Skellefteå, 400 à Västerås et 200 à Stockholm, a annoncé lundi l’entreprise, en pleine revue stratégique.

« Nous devons désormais concentrer toute notre énergie et nos investissements sur notre cœur de métier », a déclaré le PDG Peter Carlsson dans un communiqué. « Les décisions que nous prenons aujourd’hui, aussi difficiles soient-elles, sont nécessaires pour l’avenir de Northvolt », a-t-il poursuivi.

« Aujourd’hui marque l’une des périodes les plus difficiles de l’histoire de notre entreprise, car nous sommes confrontés à la dure réalité de la réduction de nos effectifs », a déclaré Daniela Maniaci, responsable des ressources humaines du fabricant suédois de batteries.

Ces derniers jours, Bloomberg a révélé que les prêteurs de Northvolt venaient de choisir la banque d’investissement new-yorkaise PJT Partners pour évaluer leurs options.

Samedi dernier, le chroniqueur économique de Journal, Michel Girard a souligné que plus de 710 millions de dollars ont été injectés dans Northvolt jusqu’à présent.


Pour l’instant, l’usine de batteries de Northvolt au Québec est toujours dans les plans de l’entreprise, malgré les difficultés et le retard prévu d’un à deux ans.

Illustration fournie par NORTHVOLT


L’argent public chez Northvolt.

Photo avec l’aimable autorisation de NORTHVOLT

Pédale douce

Confronté à de graves difficultés financières, Northvolt espère prendre du recul en se concentrant sur l’accélération de la production de batteries dans son usine Northvolt Ett à Skellefteå, en augmentant la première phase de 16 GWh, tout en mettant en suspens son projet d’expansion sur place. L’entreprise met également un frein à ses programmes Northvolt Labs.

« Redéfinir l’activité est essentiel pour assurer la pérennité de l’entreprise et des coûts. Pour y parvenir, une réduction des effectifs d’environ 20 % à l’échelle mondiale et de 25 % en Suède est nécessaire », a déclaré l’entreprise.

En juin dernier, BMW a annulé un contrat de près de 3 milliards de dollars avec Northvolt en raison de retards de livraison de batteries.

La semaine dernière, Le Journal rapporte les propos d’un économiste suédois qui se désole de voir Northvolt en difficulté financière. Il estime également que l’usine québécoise a peu de chances de voir le jour dans un tel contexte.

Les principaux actionnaires de Northvolt sont Volkswagen (21 %), Goldman Sachs (19 %), Vargas Holding (7 %) et Peter Carlsson (6,7 %).


L’économiste Christian Sandström craint que l’usine québécoise ne voie jamais le jour.

Fourni par Christian Sandström

–De plus amples détails suivront.

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