Pas de nouvelle médaille ce mardi pour les Bleus au Stade de France, avec notamment la déception vécue par Charles-Antoine Kouakou sur 400 m.
La ferveur dans les stades pousse les Olympiens et les Paralympiens à se dépasser sans cesse, à repousser leurs limites pour aller chercher la médaille de leurs rêves. Mais parfois, ces encouragements peuvent se retourner contre ceux à qui ils sont destinés. Soit en les paralysant, soit en les galvanisant un peu trop. Comme ce fut le cas ce mardi soir avec Charles-Antoine Kouakou. Champion paralympique en titre du 400 m dans la catégorie T20, à savoir les déficients intellectuels, le Français de 26 ans s’est tout simplement enflammé, comme il l’a reconnu après sa course sur France Télévision selon ses propres mots. « C’était un bon moment mais dans la dernière ligne droite je ne me sentais pas très bien. »
En effet, parti dans le couloir juste derrière le Brésilien Samuel Oliveira Conceicao, détenteur du record du monde, Charles-Antoine Kouakou s’est élancé comme une flèche, tournant sous les 23 secondes à mi-course. Mais le temps intermédiaire était trop rapide pour lui et alors qu’il se battait pour la première place à 80 mètres de la ligne, il a explosé physiquement en vol pour terminer à l’agonie, à la dernière place en 49 »04 d’une course remportée par le Colombien Jhon Obando Asprilla. En un chrono de 48 »09, finalement pas aussi rapide que prévu. De quoi alimenter les regrets d’un Kouakou qui tournait en 47 »32 cette année. Mais pas au bon moment.
Plus tôt dans la soirée, la benjamine de l’équipe paralympique française, Marie Ngoussou, 15 ans et demi, a obtenu une belle 6ème place lors de la finale du 100 m dans la catégorie T47. Qualifiée avec brio le matin avec un chrono de 12 »48 qui constituait son meilleur temps personnel, la jeune sprinteuse, sans doute un peu rattrapée par le stress, n’a pu faire mieux le soir avec un chrono de 12 »58, à seulement cinq centièmes de seconde de la 4ème place. « Cela restera un très beau souvenir »elle a confié au micro de France Télévisions. « J’aurais aimé faire mieux que ce matin, mais j’ai encore une marge de progression, comme tout le monde me le dit. » Elle a certainement fixé une date pour l’avenir.
Egalement très jeune, Soane Meissonnier, 21 ans, a eu le malheur d’échouer au pied du podium du lancer du poids. Faisant partie des six membres du sport adapté de l’équipe de France comme Kouakou, le natif de Wallis et Futuna n’a pas réussi à confirmer pleinement sa médaille d’argent aux derniers Championnats du monde à Kobe. Mais à l’époque, un jet à 15,92 m lui avait suffi pour terminer 2e alors que ce mardi, il a réalisé un jet à 16,42 m. Mais les Ukrainiens Oleksandr Yarovyi, champion paralympique avec un nouveau record du monde à son actif (17,61 m), et Maksym Koval, médaillé de bronze, ainsi que le Malaisien Muhammad Zolkefli, en argent, se sont montrés trop forts.
A lire aussiJeux Paralympiques : Après avoir battu trois monstres du lancer de poids, Soane Lukas Meissonnier est au pied du podium
Échec douloureux, finalement, pour Valentin Bertrand au saut en longueur.et des Championnats du monde de Charléty en 2023, il est passé complètement à côté au Stade de France en terminant dernier avec un bon 5,15 m, lui dont le record personnel est de 6,10 m. Dans la dernière finale de la soirée, Laure Ustaritz a terminé 6e de la finale du 400 m dans la catégorie T37. Sans déception, elle.