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« Jouer Alexia Laroche-Joubert était une vraie responsabilité »

Paris Match. Vous n’aviez que quatre ans au moment de la diffusion de « Histoire de loft »certainement un peu jeune pour être scotché devant la télé. Alors qu’est-ce que ce spectacle représente pour vous ?
Anaïde Rozam. Je crois encore garder des souvenirs du « Loft », un peu comme un bruit de fond, une ambiance d’enfance. Mais c’est vrai, jusqu’à il y a quelque temps, je ne savais même pas qui était Alexia Laroche-Joubert. Quant à Loana, je savais vaguement qu’elle avait fait sa marque à la télévision, mais je ne saurais dire à quelle émission elle avait participé. En fait, je connaissais l’ampleur du « Loft » sans savoir de quoi il s’agissait. Cependant, dès que j’ai reçu le scénario, j’ai immédiatement adhéré au projet.

Avant de jouer dans cette série, comment considériez-vous la télé-réalité ?
Je n’ai jamais regardé d’émission de télé-réalité, hormis « Secret Story » un été, pour faire comme mes amis. En jouant dans cette série, j’ai pu me faire une opinion. La télé-réalité a évidemment beaucoup évolué au fil du temps. Le « Loft » était inédit et authentique : le casting réunissait différents profils issus d’horizons différents. Alors aujourd’hui, candidate de télé-réalité, c’est devenu un métier. Il n’y a plus d’originalité. J’ai regardé quelques épisodes de « Loft » avant le début du tournage, et j’ai été frappé par les conversations entre candidats : ils parlaient de la vie, de choses intéressantes, parfois même de philosophie. Surtout, ils ignoraient ce que l’on appelle aujourd’hui le « buzz ».

« Grâce à ce rôle, je suis désormais plus déterminé »

Vous incarnez Isabelle de Rochechouart, un personnage largement inspiré d’Alexia Laroche-Joubert, qui est aussi la productrice de « Cult »… Cela a dû rajouter une pression supplémentaire ?
Il y a toujours une vraie responsabilité, envers les spectateurs, d’incarner quelqu’un qui existe ou a existé. Mais j’ai adoré le défi. Je ne voulais pas tomber dans cette stupide imitation. J’ai cependant écouté des heures d’entretiens avec Alexia, pour travailler les intonations. J’ai fait beaucoup de sport, non pas pour avoir sa silhouette, mais pour me rapprocher de sa démarche droite et ferme.

Le reste après cette annonce

Vous a-t-elle donné des conseils particuliers avant de le réaliser ?
J’ai rencontré Alexia avant le tournage, mais à aucun moment elle n’a essayé d’influencer mon jeu. Elle me faisait vraiment confiance, autant qu’elle faisait confiance aux scénaristes. Elle a certes eu son mot à dire sur le casting et le scénario, mais elle n’a jamais cherché à lisser son personnage.

Comment allez-vous avec Alexia Laroche-Joubert?
D’habitude, j’ai toujours peur avant de passer un casting. Là, pour la première fois, j’y suis allé en me disant que ce rôle était fait pour moi. D’ailleurs, à la fin, j’ai dit au réalisateur : « eh bien, à bientôt sur le plateau ». J’ai osé, comme Alexia finalement. Il faut dire qu’avant ce premier casting, je suis allée chez le coiffeur, et j’ai décidé de me couper les cheveux et de les sécher au sèche-cheveux, pour donner immédiatement l’illusion. Je pense vraiment que la détermination de mon personnage dans « Cult » m’a donné de nouvelles clés dans la vie. Je suis plus sûr de moi.

Anaïde Rozam pose pour Match.

Paris Match / © Ilan DEUTSCH

« Mon oncle Roschdy Zem insistait pour que je construise ma carrière uniquement par moi-même »

Au début des années 2000, nous sommes devenus célèbres en participant à des télé-réalités. Aujourd’hui, nous construisons notre notoriété sur Instagram, ce qui a été votre cas. Vous rêviez de devenir une star par tous les moyens possibles ?
Petit, peut-être. Mais en grandissant, j’avais surtout envie de jouer, d’interpréter des personnages. J’ai toujours fait ça dans ma chambre – parce que j’étais plutôt solitaire – et c’est de là que viennent mes vidéos Instagram.

D’où vient cette envie de comédie ?
Ma mère me regardait beaucoup. Déjà, parce que j’étais sa fille unique, mais je pense qu’elle a toujours été fan, et donc elle m’a donné confiance en moi. Cependant, elle n’est pas du tout dans cet environnement, elle est chef comptable.

« J’ai toujours eu une vraie envie de cinéma »

En revanche, son frère, votre oncle, est l’acteur Roschdy Zem. On ne pouvait pas rêver d’un meilleur guide dans le domaine…
J’ai toujours admiré mon oncle, mais il a toujours insisté pour que je construise ma carrière uniquement par moi-même. Il ne cessait de me répéter : « Si tu réussis grâce à moi, ce ne sera pas amusant ; et si tu ne réussis pas, ce sera à cause de moi. » Alors, quand j’étais plus jeune, je trouvais ça un peu frustrant, mais aujourd’hui, je ne peux que le remercier de ne pas m’avoir aidé à démarrer. Je suis tellement fière de m’être fait connaître à travers mes vidéos, que j’ai écrites seule. Au début, je le faisais pour m’amuser. Puis quand j’ai vu que ça commençait à marcher, j’ai utilisé ce compte Instagram comme vitrine, comme démo.

Parce que votre seul objectif était de devenir actrice ?
Sur Instagram, il y a ceux qui font de l’humour pour s’amuser, d’autres pour monter sur scène – ce qui n’est pas mon cas – et d’autres pour être influenceur, ce qui n’est plus non plus mon cas. J’avais une vraie envie de comédie, de cinéma. Si je n’avais pas été actrice, j’aurais peut-être été psychologue, car j’avais commencé à étudier dans cette direction. J’aimerais aussi être réalisateur un jour.

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Cammile Bussière

One of the most important things for me as a press writer is the technical news that changes our world day by day, so I write in this area of technology across many sites and I am.
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