Jordan Bardella reconnaît que les propos de Jean-Marie Le Pen étaient « éminemment antisémites »
La tête de liste du Rassemblement national aux élections européennes a reconnu sur BFMTV le 2 mai que les propos du fondateur de son parti étaient « éminemment antisémites ».
Un leader face à l’héritage de son mouvement. Lors du débat organisé entre Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement national aux élections européennes, et Valérie Hayer, tête de liste de la majorité présidentielle, ce jeudi 2 mai sur BFMTV, le candidat d’extrême droite a reconnu le caractère « éminemment anti- Sémitique » de certains propos de Jean-Marie Le Pen.
Alors que Valérie Hayer lui demandait de reconnaître que le fondateur du Rassemblement national était « la honte » de son parti politique en raison notamment de ses propos qualifiant les chambres à gaz de « détail de l’histoire », Jordan Bardella a rappelé que « Jean-Marie Le Pen a été condamné pour antisémitisme » avant d’ajouter : « Les propos de Jean-Marie Le Pen étaient éminemment antisémites ».
« Vous ne pourrez jamais dire que Jean-Marie Le Pen a déshonoré votre famille politique pendant 50 ans, j’en prends note, je trouve que c’est une honte pour vous et votre famille politique », a réagi Valérie Hayer.
« Une maladresse »
Interrogé sur le même sujet en novembre dernier sur BFMTV, le candidat RN avait déclaré ne pas croire que le père de Marine Le Pen « était antisémite », avant d’affirmer quelques jours plus tard que ses condamnations, notamment pour antisémitisme, ne pouvaient être » réfuté ».
Face à la polémique, il a finalement reconnu « une maladresse » et affirmé que Jean-Marie Le Pen s’était « manifestement enfermé dans l’antisémitisme ».