Jordan Bardella et Valérie Hayer s’affrontent ce jeudi dans un premier duel télévisé
Les têtes de liste Rassemblement national et Renaissance débattront ce jeudi à 21 heures sur BFMTV.
Il s’agit de leur premier face-à-face de la campagne européenne : la tête de liste du Rassemblement national, Jordan Bardella, grand favori dans les sondages, affronte sa concurrente macroniste, Valérie Hayer, jeudi à 21 heures, lors d’un débat sur BFMTV qui devrait nous permettre de discuter « le fond ».
Face à Jordan Bardella, crédité de 31,5% d’intentions de vote à cinq semaines du scrutin selon une enquête Ifop-Fiducial pour Le Figaro, LCI et Sud Radio, Valérie Hayer fait office de challenger, avec seulement 16 %. Le macroniste doit notamment combler un déficit de notoriété, quand le jeune patron du Rassemblement national, 28 ans, jouit d’une solide présence dans le paysage politique, tout en étant aguerri aux jeux médiatiques. Ce débat en prime time devrait permettre à l’eurodéputée sortante, qui dirige le groupe centriste Renew au Parlement européen, d’avancer ses arguments face à son principal rival. Et pour tenter de relancer une campagne actuellement sans élan, y compris auprès du propre électorat du Président de la République.
Le camp macroniste, que le chef de l’Etat a appelé à une plus grande mobilisation face à la situation, prend un angle d’attaque contre Jordan Bardella : « montrer qu’elle est sérieuse, qu’elle connaît en profondeur les dossiers, où Bardella n’est pas très à l’aise », résume un ministre. Un autre abonde : « Hayer, elle a le ton juste, le contenu »quand Bardella « ça raconte des conneries tout le temps », « se tait et se cache » en refusant les débats.
«C’est leur bilan face à notre projet»
Face au procès récurrent d’incompétence et d’évasion initié par la majorité macroniste, Jordan Bardella, lui-même député européen sortant, a relevé le défi mercredi lors d’un meeting à Perpignan. « Eh bien, parlons du quotidien des Français et débattons désormais du destin de la France sans caricature, sans idées préconçues, sans attaques sous la ceinture : nous sommes prêts à débattre du fond », il a dit. Une semaine après le discours sur l’Europe prononcé par Emmanuel Macron à la Sorbonne – « le début de sa campagne » -, le patron du RN a estimé que « Maintenant, les choses sont claires » : « c’est leur bilan contre notre projet »l’intention de profiter du débat de jeudi « pour le montrer ».
L’immigration, l’écologie, l’agriculture et bien sûr le soutien à l’Ukraine contre la Russie devraient être au centre de l’échange d’armes. La vision plus globale du fonctionnement de l’Union européenne et de sa gouvernance donnera sans doute aussi lieu à de vifs échanges, a affirmé mercredi Marine Le Pen. « être critique » et vouloir « dis non » sur certains thèmes. De son côté, Valérie Hayer continue de alerter sur le « risque majeur »d’après elle, « laisser l’Europe entre les mains de ceux qui l’ont toujours combattue »à savoir l’extrême droite.
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