« Comment vous sentez-vous après une semaine de Tour ?
Vraiment bien. J’ai l’impression de progresser au fur et à mesure de la course, je suis de mieux en mieux. Et je suis déjà à un très haut niveau. Je n’aurais jamais pu espérer être là aujourd’hui compte tenu de ma préparation.
Par rapport à l’année dernière, où en êtes-vous ?
C’est difficile à dire. Nous n’avons fait qu’une seule véritable étape de montagne.(le 4ème, où il a perdu 50 secondes sur Pogacar en comptant les bonifications). Je suis peut-être un peu en dessous, mais c’est positif pour moi d’avoir eu neuf jours pas trop difficiles en montagne. Et il y a un week-end très difficile qui arrive à la fin de la deuxième semaine.
« Si j’avais collaboré avec les deux à 80 kilomètres de l’arrivée, et qu’ensuite j’avais été lâché dans un autre secteur comme c’était le cas, j’aurais perdu le Tour hier. »
De nombreuses critiques ont été émises dimanche sur le fait que vous n’ayez pas collaboré avec Tadej Pogacar et Remco Evenepoel. Ce dernier a même dit que vous manquiez de « couilles ». Qu’en pensez-vous ?
Si j’avais collaboré avec les deux à 80 kilomètres de l’arrivée, et qu’ensuite j’avais été lâché dans un autre secteur comme ce fut le cas, j’aurais perdu le Tour hier. (Dimanche). Je ne dirais donc pas que c’était un manque de « cou***** », je dirais que j’ai couru intelligemment. Nous étions juste concentrés sur le fait de ne pas perdre de temps et nous avons réussi à suivre notre tactique. Surtout, une fois que j’ai eu ma crevaison et que j’ai pris le vélo à Jan (Tratnik, à 100 kilomètres de l’arrivée)ce n’est pas exactement la même chose, j’étais plus dans une stratégie défensive. Peut-être que les gens ne comprennent pas notre tactique, mais c’est leur problème.
Considérez-vous Tadej Pogacar comme votre seul rival ?
Non, ce n’est pas mon seul rival, je vois tous les 10 premiers, voire plus, comme des rivaux. Il faut faire attention à tout le monde. C’est bien pour moi qu’il y ait beaucoup de coureurs au classement général, d’autres qui peuvent rendre la course plus dure.
« Avec ma chute au Tour du Pays Basque, on ne sait pas comment je serai la troisième semaine, ni même demain. (…) Je suis un peu un coureur mystère. »
Comment voyez-vous l’avenir ?
Avec ma chute au Tour du Pays Basque, on ne sait pas comment je serai la troisième semaine, ni même demain. Je sais que je suis à un niveau élevé et j’espère continuer jusqu’au bout, normalement je suis toujours bon la troisième semaine, mais la chute a pu changer les choses, personne ne sait comment je vais réagir. Mes rivaux ne le savent pas non plus, je suis un peu un coureur mystère. Tout peut arriver jusqu’aux derniers jours, on verra au jour le jour en essayant de courir pour gagner le Tour.
Ressentez-vous moins de pression que les autres années ?
Je suis content d’être de retour après mon accident. Cela a changé les choses, d’une certaine manière. Je suis content, d’abord d’être en vie, et ensuite d’être dans cette course. J’ai toujours de l’ambition, mais au final, peu importe que tu gagnes ou non, la vie continue. D’une certaine manière, je ressens moins de pression, même si je n’avais pas de problème avec ça avant. »