Joey Starr, présent au festival d’Avignon en marge d’une « Nuit de mobilisation » contre l’extrême droite, a évoqué sur BFMTV sa crainte pour ses enfants et son entourage de voir le Rassemblement national (RN) arriver au pouvoir à l’issue du second tour des législatives ce dimanche 7 juillet.
« J’ai vécu ces deux dernières semaines de manière vertigineuse. » En marge deUne « Nuit de mobilisation » contre l’extrême droite au Festival d’AvignonJoeystarr s’est dit « très ému » sur BFMTV par la nouvelle, avant d’exprimer sa « crainte » de voir le Rassemblement national prendre le pouvoir à l’issue des législatives.
« On a depuis longtemps cette peur que le Front national – ces gens qui sont pour la guerre mondiale – prenne le pouvoir et s’approprie à la fois le passé et la douleur des gens », a expliqué le rappeur sur notre chaîne.
« Dégoûté et déçu », le membre du groupe NTM a néanmoins souligné qu’il souhaitait « continuer le combat » pour ses enfants, « qui travaillent, étudient et n’ont jamais eu affaire à la justice ». « Ils seront discriminés comme beaucoup d’autres », a-t-il ajouté.
« Je suis Français mais je reste un homme noir, a-t-il observé. C’est inscrit dans mon ADN. Le vivre ensemble a toujours été très présent chez moi et ces gens luttent contre cela, à mon avis. »
« Ce sont juste les initiales qui changent »
Selon Joeystarr, le Rassemblement national s’est « modernisé » et « acclimaté » mais ses membres « restent les mêmes ». « Ils ont une nouvelle marionnette devant qui se dit du 93 et pourtant il est pour la guerre des mondes », a-t-il déploré, en référence au président du parti Jordan Bardella, né à Drancy en Seine-Saint-Denis.
Pour lui, « on sait ce que ça va donner au final » : « Ce ne sont que les initiales qui changent, mais l’idée reste là. Dans leurs propositions on a des choses à vomir. Ils peuvent tout déguiser mais je vois les mêmes personnes. Même s’ils modernisent leur discours ou donnent l’impression de s’apaiser… »
L’artiste a assuré que ce qui se passait « devrait nous inquiéter tous ». Avant de lancer un appel aux jeunes : « Je voudrais dire aux jeunes, pour ceux qui ne s’occupent pas de politique, que la politique s’occupera d’eux ».
