Donald Trump est reçu mercredi 13 novembre par Joe Biden, qui s’est engagé la semaine dernière à assurer une passation du pouvoir. « paisible et ordonné » avec celui qu’il a décrit à plusieurs reprises comme un danger pour la démocratie américaine.
Le républicain, qui a réalisé un retour extraordinaire en remportant l’élection présidentielle le 5 novembre, a débarqué à Washington un peu avant 9h30 heure locale (15h30 heure de Paris). Le président élu est d’abord allé à la rencontre des Républicains, avec lesquels il a évoqué la possibilité de se présenter à la Maison Blanche, ce qui est interdit par la Constitution américaine. « Je pense que je ne me présenterai plus, à moins que vous disiez ‘il est bon, il faut penser à autre chose' »a-t-il déclaré devant une foule qui a ri.
Donald Trump a ensuite été reçu par Joe Biden dans le Bureau ovale, que la tribune de 78 ans occupera pour la deuxième fois, après sa prestation de serment le 20 janvier. Après une poignée de main entre les deux hommes politiques, Donald Trump a assuré que la transition sera « le plus fluide qui soit ».
« La politique est difficile et ce n’est souvent pas un monde très agréable. Mais le monde est beau aujourd’hui et je suis reconnaissant. »dit le 45e et bientôt 47e Président américain.
Une grande partie du bilan de Joe Biden pourrait être effacée
M. Trump, pour qui cette rencontre a un fort goût de revanche, a claqué la porte de la Maison Blanche le 20 janvier 2021, quelques heures avant que Joe Biden n’y fasse son entrée, sans même assister à la cérémonie d’investiture de son grand rival. Le Républicain n’avait d’ailleurs pas organisé cette visite de courtoisie entre le président sortant et le président élu, une rupture parmi d’autres de l’imprévisible septuagénaire avec les usages en vigueur à Washington depuis des décennies.
Joe Biden sait qu’une bonne partie de son palmarès pourrait être réduite à néant par l’équipe que constitue son rival, avec des nominations toutes plus radicales les unes que les autres.
Libre cours
Parmi les dernières annoncées par le président élu : l’homme le plus riche de la planète, Elon Musk, à la tête d’un nouveau « Commission gouvernementale sur l’efficacité »conjointement avec l’homme d’affaires républicain Vivek Ramaswamy. Ce dernier a déjà promis le « ne ferait pas de dentelle ».
Si les trois riches hommes d’affaires parviennent à un accord durable, ils pourraient réduire drastiquement le budget fédéral de la première puissance mondiale et déréglementer de toutes leurs forces.
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Pour son retour à Washington, Donald Trump bénéficiera selon toute vraisemblance des pleins pouvoirs : son parti a remporté la majorité au Sénat et devrait conserver le contrôle de la Chambre des représentants, selon un dépouillement toujours en cours. Avec une Cour suprême solidement ancrée à droite, Donald Trump aura les coudées franches.