Fin de règne
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A deux semaines de rendre les clés de la Maison Blanche, le président américain assure le SAV de son bilan tandis que son camp s’efforce de consolider les remparts aux futurs abus de Donald Trump.
Arrivé à la Maison Blanche il y a quatre ans dans l’ombre des gesticulations de son prédécesseur Donald Trump pour s’accrocher alors en vain au pouvoir, Joe Biden voit sa fin de règne se dérober derrière le retour revanchard du même, déjà aussi tapageur qu’omniprésent sur tous les fronts. Une forme de résignation à une nouvelle éclipse, totale cette fois, semble accompagner amèrement le lent fondu au noir du demi-siècle de vie publique du démocrate, après celle déjà subie à contrecœur au milieu de l’été. Biden, 82 ans cette année et manifestement déjà trop diminué pour les exigences d’une nouvelle campagne (ou même pour les devoirs de son mandat), avait alors dû renoncer au premier rôle sous les suppliques de son camp, remisant cette folie de briguer quatre ans de plus à la Maison Blanche pour passer – trop tard, sans doute – le flambeau à sa vice-présidente Kamala Harris. Avant de s’effacer peu à peu, et de plus en plus depuis une défaite démocrate largement lue aujourd’hui