Joe Biden évoque d'éventuelles frappes contre le pétrole iranien et les prix bondissent
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Joe Biden évoque d’éventuelles frappes contre le pétrole iranien et les prix bondissent

Joe Biden évoque d’éventuelles frappes contre le pétrole iranien et les prix bondissent
KENT NISHIMURA / Getty Images via AFP Joe Biden, ici à la Maison Blanche à Washington, le 3 octobre 2024.

KENT NISHIMURA / Getty Images via AFP

Joe Biden, ici à la Maison Blanche à Washington, le 3 octobre 2024.

INTERNATIONAL – C’est une déclaration présidentielle qui a instantanément enflammé les prix du pétrole. Ceux-ci ont bondi ce jeudi 3 octobre après que Joe Biden a déclaré qu’il « en discussion » avec Israël sur d’éventuelles frappes contre les installations pétrolières iraniennes.

Vers 17h10 (heure française), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, augmentait de 3,83% à 76,72 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en novembre, gagne 4,28%, à 73,10 dollars. Les deux références pétrolières s’étaient envolées de plus de 5% en début de séance.

À la question « Êtes-vous d’accord avec les frappes israéliennes sur les infrastructures pétrolières iraniennes ? »le président américain a répondu ce jeudi : « Nous sommes en discussion à ce sujet. Je pense que ce serait un peu… Bref »sans terminer sa phrase, lors d’un bref échange avec la presse à la Maison Blanche.

Ces déclarations ont fait bondir les prix, les investisseurs craignant des répercussions sur les approvisionnements iraniens. L’Iran fait partie des dix plus grands producteurs de pétrole et possède les troisièmes réserves prouvées derrière le Venezuela et l’Arabie saoudite.

Une augmentation qu’il faut relativiser

Grèves sur des sites de production pétrolière iraniens « pourrait faire perdre au marché deux à trois millions de barils par jour dans le pire des cas »commente auprès de l’AFP Ole Hvalbye, analyste chez Rystad Energy.

L’escalade militaire de ces derniers jours entre Israël d’un côté, et l’Iran et le Hezbollah de l’autre, fait craindre une situation incontrôlable au Moyen-Orient.

Une frappe israélienne contre un centre de secours du Hezbollah à Beyrouth a fait sept morts avant l’aube jeudi, au lendemain de combats terrestres dans le sud du Liban. Le Hezbollah affirme ce jeudi avoir repoussé une tentative israélienne d’avancer à la frontière au sud du Liban, où l’armée israélienne dit mener des opérations limitées et localisées.

Malgré ces tensions, les prix du pétrole restent contenus et leur hausse doit être relativisée par rapport à la séance de mercredi au cours de laquelle le Brent a franchi les 75 dollars avant de retomber à l’annonce des valeurs américaines.

Selon l’Energy Information Administration (EIA) américaine, les stocks de brut ont augmenté de 3,9 millions de barils la semaine dernière, contre seulement 1,4 million attendu par les analystes. Ces actions rassurent les marchés sur la capacité de l’économie à résister à un éventuel choc d’offre.

Par ailleurs, le ministre libyen du Pétrole a déclaré dans une interview à Bloomberg que la Libye reprenait la production pétrolière ce jeudi. Cette annonce, déjà attendue par les marchés après la résolution d’une crise politique d’un mois en Libye, devrait réintroduire sur les marchés des centaines de milliers de barils de pétrole par jour.

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