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Joe Biden dit qu’il peut « faire ce travail »

Joe Biden lors d'un meeting à Raleigh, en Caroline du Nord, le 28 juin.

Il s’agit de rassurer. Joe Biden s’est efforcé, vendredi 28 juin, de faire taire la petite musique d’un éventuel retrait de sa candidature à l’élection présidentielle, après un débat calamiteux contre Donald Trump qui a profondément ébranlé ses partisans. « Je ne parle plus aussi facilement qu’avant, je ne parle plus aussi couramment qu’avant, je ne débats plus aussi bien qu’avant »» a reconnu le démocrate de 81 ans lors d’un rassemblement à Raleigh, en Caroline du Nord.

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« Je vous donne ma parole de Biden. Je ne me présenterais pas à nouveau si je ne croyais pas, de tout mon cœur et de toute mon âme, que je peux faire ce travail. »Cependant, a ajouté le président américain, affirmant que son « intention de gagner » cet État contesté du Sud-Est. Pas question donc de retirer sa candidature pour un président quasiment méconnaissable vendredi, après les quatre-vingt-dix minutes douloureuses qu’il a passées jeudi soir face à son rival républicain de 78 ans, entre mots avalés, phrases inachevées et expression hagarde. .

Le leader a ensuite reçu le ferme soutien de Barack Obama, qui reste l’une des voix les plus respectées du Parti démocrate. « Les mauvais débats existent »a déclaré l’ancien président, assurant que cette élection « Restait un choix » entre quelqu’un « qui s’est battu toute sa vie pour les gens ordinaires » et Donald Trump, « qui ne se soucie que de lui-même ». « Beaucoup de gens disent qu’après la performance d’hier soir, Joe Biden va jeter l’éponge, mais je n’y crois pas vraiment. »a de son côté déclaré l’ancien président républicain à ses partisans lors d’un meeting de campagne en Virginie.

A Raleigh, M. Biden, aidé, contrairement à la veille, par un prompteur, a vanté son bilan et ses idées. Il a même fait quelques pas en trottinant en arrivant sur scène. M. Trump « C’est une vague de criminalité à elle seule »» a-t-il déclaré à propos du premier ancien président américain à être reconnu coupable au pénal et poursuivi dans une série d’affaires.

Les médias rapportent une « panique » chez les démocrates

Le camp Biden veut croire que, d’ici novembre, la terrible impression laissée jeudi soir pourrait s’estomper, tandis que la  » mensonges «  lancée par M. Trump et les inquiétudes pour la démocratie américaine prendraient le dessus. Ça va être difficile. Le discours de Raleigh n’a évidemment, en termes d’audience, rien de comparable au débat organisé par CNN. Cette dernière, selon l’institut Nielsen, a attiré 51 millions de téléspectateurs.

« Joe Biden, un homme bon, un bon président, n’est pas en mesure de se représenter »a écrit un éditorialiste vendredi New York TimesThomas Friedman, affirmant même qu’il avait  » pleurer «  devant sa performance « ami » Joe Biden. Les médias américains rapportent une vague de  » panique «  Chez les démocrates, quatre mois avant l’élection et environ six semaines avant la convention censée investir le président. Pour l’heure, aucun poids lourd du parti démocrate n’a toutefois relayé publiquement ce sentiment.

La vice-présidente Kamala Harris elle-même a reconnu que M. Biden avait fait un début « laborieux »mais elle sentait qu’il avait fini  » en force «  face à un adversaire qui a multiplié les fausses affirmations sans jamais perdre son calme ni son sang-froid. Le démocrate de 59 ans fera campagne vendredi dans le Nevada. Son nom figure sur la liste de ceux qui pourraient remplacer M. Biden en cas de retrait avant novembre, avec ceux de certains gouverneurs démocrates de premier plan, comme Gavin Newsom (Californie) ou Gretchen Whitmer (Michigan).

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Le Monde avec l’AFP

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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